Dans leurs perspectives sur les actions mondiales, le Directeur de la recherche Matt Peron, le Responsable des actions du continent américain Marc Pinto et le Responsable des actions EMOA et Asie-Pacifique Lucas Klein estiment que, compte tenu du ralentissement probable de l'économie mondiale, les investisseurs devraient rester sur la défensive et donner la priorité à la qualité.
Points à retenir :
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Même si le cycle des taux d'intérêt a atteint son point haut, l'économie mondiale est confrontée à des obstacles, le marché du travail américain ralentissant et d'autres moteurs de croissance disparaissant.
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Les bénéfices seront probablement soumis à une pression supplémentaire en 2024, la consommation et les investissements des entreprises s'ajustant en fonction d'un coût du capital plus élevé.
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Dans la mesure où nous nous attendons à ce qu'une récession profonde soit évitée, les investisseurs ont la possibilité de maintenir leur exposition aux actions, mais ils doivent le faire en restant sur la défensive et en accordant la priorité à la qualité.
Afin de prévoir ce qui devrait attendre l'économie mondiale et les marchés d'actions en 2024, nous devons d'abord revoir les pronostics que nous avons faits pour 2023. Il y a un an, nous avions annoncé un ralentissement de la croissance des bénéfices, mais nous pensions que l'économie mondiale éviterait la récession, car la baisse de l'inflation permettrait aux banques centrales d'assouplir leur politique offensive. Selon nous, un tel scénario ne menacerait pas les actifs risqués, tant que les investisseurs se concentrent sur des entreprises de qualité caractérisées par des flux de trésorerie stables et des bilans prudents.
Une grande partie de nos perspectives se sont confirmées. Mais 12 mois plus tard, nous nous trouvons toujours dans une économie en fin de cycle, et nombre de nos attentes n'ont pas encore été pleinement satisfaites. Pourquoi ? L'une des raisons est la résistance du consommateur américain, qui est depuis longtemps un moteur de croissance de l'économie mondiale. Cette situation s'est avérée fortuite compte tenu des obstacles qui ont freiné une autre source importante de croissance : le secteur immobilier chinois de plus en plus endetté.
Le dynamisme de la consommation ‑ en dépit d'un durcissement offensif de la politique monétaire ‑ est conforme à notre opinion selon laquelle l'économie américaine est moins sensible à l'évolution des taux d'intérêt que par le passé. La santé des consommateurs est importante car les récessions ont rarement eu lieu sans que leur facteur central soit la restriction des dépenses des ménages. Mais nous ne sommes pas sortis d'affaire, notamment en raison du ralentissement du marché du travail. Les créations d'emplois mensuelles ont décéléré, le nombre de postes vacants est loin de son niveau record de 2022 et le bond des salaires a fait long feu, même si les rémunérations sont enfin redevenues positives sur une base corrigée de l'inflation.
Où en sommes-nous aujourd'hui ?
Si les investisseurs peuvent se réjouir de la fin des hausses de taux aux États-Unis ‑ et probablement bientôt dans d'autres régions ‑ l'optimisme doit être tempéré concernant les espoirs d'un retour à une politique accommodante. Selon nous, les taux directeurs devraient rester restrictifs jusqu'à ce que certains éléments confirment que l'inflation poursuit sa trajectoire baissière. La prolongation de cette période de fin de cycle représente un obstacle à la fois pour l'économie et pour les actions. Nous ne sommes toutefois pas aussi pessimistes que certains de nos concurrents. Bien que de nombreux indicateurs, dont l'inversion de la courbe des bons du Trésor américain, signalent un ralentissement, nous pensons que la Réserve fédérale (Fed) a des chances raisonnables de réussir l’atterrissage en douceur qui se fait attendre, bien qu'une récession modérée ne puisse être exclue.
D'autres régions pourraient ne pas être aussi chanceuses. L'Europe et le Royaume-Uni flirteront probablement avec une croissance négative au cours des prochains trimestres, et un choc imprévu pourrait les faire entrer en récession. Comme indiqué précédemment, si la Chine n'est pas en mesure de compter sur ses investissements immobiliers pour stimuler la croissance, elle pourrait devoir se contenter d'un taux de croissance de son produit intérieur brut nettement inférieur à la fourchette de 6 à 10 % à laquelle elle s'était habituée.
Un environnement fragile, mais propice à l'investissement
Les marchés d'actions sont tout aussi fragiles que l'économie mondiale et dépendent en grande partie de la capacité des décideurs politiques à éviter une récession. L’extrême étroitesse des marchés qui a caractérisé l'année 2023 ne fait qu'aggraver la situation. Les États-Unis représentent actuellement près de la moitié de l'indice MSCI All-Country WorldTM et le secteur technologique constitue plus d'un quart de l'indice S&P 500®.Cette dernière proportion augmente considérablement si l'on inclut l'internet et les plateformes de commerce électronique qui ne sont pas classées dans la catégorie des technologies.
Une telle concentration sur les titres les plus performants témoigne d'une humeur moins optimiste que ne le laissent supposer les gains à deux chiffres enregistrés par le S&P 500 depuis le début de l'année. Les actions des Sept Magnifiques souvent cités ont vu leur cours doubler en 2023.Par ailleurs, l'indice S&P 500 équipondéré est légèrement dans le vert. Cette disparité s'étend aux valorisations et aux bénéfices. Les dix premières valeurs de l'indice S&P 500 ont vu leurs multiples cours-bénéfices (PER) ‑ basés sur les bénéfices de l'année 2023 ‑ augmenter de 40 %. Les multiples des autres composantes de cet indice ont enregistré une croissance à peu près nulle. De même, les prévisions bénéficiaires des 10 premières valeurs ont été révisées à la hausse de 19 %. Pour les valeurs restantes là encore, les révisions à la hausse ont été proches de 0 %.Il en va de même pour les prévisions pour 2024. Globalement, les bénéfices mondiaux de l'année 2024 risquent d'être inférieurs aux prévisions actuelles.
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