Alexis Bossard, gérant du fonds Edmond de Rothschild SICAV Green New Deal, retrace les grands temps forts liés à la thématique de la lutte contre le réchauffement climatique en 2022, alors que s’ouvre la COP 27 qui se déroule du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte. Il détaille également l’approche du fonds ainsi que ses moteurs de performance présents et futurs.
QUELS SONT LES ÉVÉNEMENTS MARQUANTS DE L’ANNÉE ?
L’inflation et la récession sont sur toutes les lèvres, précipitées par le conflit en Ukraine. Au-delà du drame humain, l’invasion russe a entraîné une crise énergétique qui est au cœur des discussions des acteurs publics et privés depuis cet été. Non seulement, ce conflit s’est déclenché au pire moment (fermeture de capacités nucléaires en Allemagne, baisse des réserves hydrauliques en Europe du Sud, maintenance de la moitié du parc nucléaire français…), mais la dépendance du Vieux Continent aux matières premières russes était importante (environ 50% des importations de charbon, 40% pour le gaz et 30% pour le pétrole)1 . Par conséquent, les prix du gaz (et de l’électricité) ont plus que triplé sur 12 mois en Europe à 150€/MWh2 et n’ont fait qu’amplifier l’inflation déjà présente.
Cette hausse du coût de l’énergie représente un changement majeur pour l’économie européenne, en particulier pour l’industrie allemande et italienne qui bénéficiaient d’un accès au gaz bon marché.
QUELLES SONT LES PRINCIPALES CONSÉQUENCES DE LA CRISE ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE ?
Il est difficile de définir et prévoir précisément les conséquences de cette crise énergétique. Une chose est sûre, nous serons chauffés cet hiver mais la facture sera salée et elle le sera certainement encore plus en 2024. En ce qui nous concerne, nous retenons surtout 2 très bonnes nouvelles.
En premier lieu, cette crise aura déclenché une prise de conscience quant à notre dépendance aux énergies fossiles et fédéré l’ensemble des pays de l’Union européenne dans la recherche d’alternatives dans un laps de temps très court. En d’autres termes, le conflit a précipité la nécessité de la transition énergétique. Nous sommes passés d’une urgence climatique à une urgence en termes de souveraineté, ce qui conduira à une adoption plus rapide des mesures, partout dans le monde. Au-delà des engagements de sobriété, les pays européens se sont résolus à accélérer la transition « verte » avec un plan de soutien de 300 mds€ baptisé RePower EU, qui vise à améliorer l’efficacité des outils de production et accélérer le développement des énergies renouvelables (biogaz et hydrogène en sus du solaire et de l’éolien).
Pour lire l'interview d'ALEXIS BOSSARD dans son intégralité, cliquez ICI.
Pour accéder au site, cliquez ICI.