Après des mois de tergiversation, la Commission européenne, à la veille du nouvel an, a enfin présenté une nomenclature (« taxonomie » en jargon) d’activités labellisées pour la transition écologique, en y incluant le nucléaire et le gaz naturel.
Le sujet est très sensible car de nombreux États membres - comme l’Autriche, le Luxembourg et le Danemark - s’opposent à l’une ou aux deux sources d’énergie. L’Allemagne traditionnelle, notamment, grande opposante au nucléaire, pousse fortement en faveur de l’inclusion du gaz naturel, alors que c’est l’inverse pour la France. Les deux pays sont donc parvenus à un compromis qui leur permette de soutenir leur préférence respective, tout en offrant certaines garanties aux opposants de ces deux énergies.
Tous les observateurs s’accordent à dire que le nucléaire est vert au regard de ses faibles émissions de CO2. Elles sont d’environ 40 grammes de CO2 par KWh produit, au même niveau que les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, 10 fois moins que le gaz naturel, et 20 fois moins que le charbon. Cependant, le principe fondamental du « Do no significant harm – DNSH – » (pas de dommages collatéraux en français) ne serait pas respecté selon les opposants. En effet, si le nucléaire est une énergie assurément décarbonée, la dangerosité des déchets radioactifs pour l’environnement est une réalité à laquelle l’Europe ne propose pas forcément de solution pour le moment.
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