Ce 4 avril, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié la troisième et dernière partie de son sixième rapport d'évaluation consacré à l'atténuation du changement climatique. 7 ans de travail ont été nécessaire aux 278 chercheurs pour effectuer la synthèse de 18 000 publications scientifiques dans un document de 3000 pages...
Après la publication du Rapport, le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, peu soupçonnable de radicalisme écologique s’est emporté : « Le jury a rendu son verdict et il est accablant. Ce rapport du GIEC est une litanie de promesses climatiques non tenues. C'est un dossier de la honte, qui répertorie les promesses vides qui nous mettent fermement sur la voie d'un monde invivable. »
Les émissions nettes de CO2 (gaz à effet de serre) cumulées depuis 1850 représentent environ 4/5ème du budget carbone maximal pour respecter une hausse de 1,5 °C et environ les deux tiers pour une hausse de 2 °C. Elles ont augmenté de 14 % depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, avec un record historique en 2021. Les engagements actuels placeraient le monde sur une trajectoire de 3,2 °C en 2100.
Le GIEC estime désormais que, pour avoir une chance de limiter le dérèglement à 1,5 °C en 2100, il faut atteindre un plafond d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2025, avant de les réduire de 43 % d’ici 2030, puis parvenir à la neutralité carbone en 2050. Ce scénario implique de faire baisser les consommations de charbon, de pétrole et de gaz de respectivement 95 %, 60 % et 45 % en 2050 par rapport à 2019.
Des réductions rapides, drastiques et dans la plupart des cas immédiates des émissions de GES sont en conséquence suggérées dans tous les secteurs.
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