« Ne donnez plus, pensez en priorité à votre retraite et aux risques de la dépendance. L’espérance de vie des français s’accroît et les besoins financiers qui l’accompagnent suivent cette tendance.
[…] Donner est devenu un art difficile lorsqu’on sait que les français sont légitimement préoccupés par leur retraite. Il faut le faire sans porter atteinte à l’indépendance économique de celui qui donne.
[…] C’est la raison pour laquelle il faudra de plus en plus utiliser le système assurantiel dans sa version « prévoyance », ce qui n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui.
[…] L’acte de donation doit être mis à l’épreuve des dangers qu’il suscite. Parfois non perceptibles, ils existent et méritent que des aménagements soient pris par les professionnels.
Le droit offre en la matière une palette de possibilités parfois sous-exploitées pour répondre plus habilement à celui qui voudrait préparer sa transmission tout en assurant son propre avenir (donations avec charges, d’usufruit temporaire ou d’usufruits successifs, donations de sommes d’argent avec réserve de quasi-usufruit, donations graduelles et résiduelles, donations alternatives etc).
[…] Je pense aussi à ce qu’il ne faudrait vraiment pas faire. Certains français se démunissent de leur résidence principale tout en conservant l’usufruit, oubliant que s’ils souhaitent changer de cadre de vie ou en cas de besoin financier, ils seront dépendants de leurs enfants.
[…] Le legs est plus adapté car il autorise la faculté de repentir, le droit à l’erreur, la possibilité de modifier le programme établi. (…)
[…] Le législateur, est lui aussi en cause dans cette affaire. (…) Le rallongement du délai de rappel fiscal à 15 ans oblige les donateurs à s’exécuter plus jeunes s’ils veulent en bénéficier une nouvelle fois ou au plus tard au moment de leur disparition en ayant eu un temps suffisant pour le reconstituer.
[…] Finalement, il nous faut renouveler la hiérarchisation des opérations patrimoniales des clients avec une approche préventive plus marquée. »
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