Le partage du patrimoine est source de nombreux conflits familiaux. Pauline Gorioux, médiatrice familiale D.E. et diplômée du notariat (cabinet Mediaccord) souligne les avantages de ce règlement amiable encore trop peu conseillé aux parties. Un article d’Audrey Tabuteau des Editions Francis Lefebvre.
Diplômée du notariat, vous avez exercé pendant cinq ans dans plusieurs services de droit des successions et de droit patrimonial, qu’est-ce qui vous a poussé à devenir médiatrice familiale ?
Pendant ces années d’exercice, j’ai été le témoin de nombreux conflits familiaux. Le partage patrimonial, à la suite d’un divorce ou d’un décès, impose de faire le bilan de son histoire conjugale ou familiale. Cette étape de la vie fait remonter de nombreuses émotions et des questions qui relèvent de la psychologie et de l’affect.
Il en est ainsi, par exemple, des rapports qu’entretenait le parent décédé avec ses enfants qui restent, parfois, toujours en attente de reconnaissance ; de l’enfant qui s’est dévoué pour s’occuper de ses parents vieillissants et qui souhaite que sa part d’investissement soit prise en compte par la fratrie lors du règlement de la succession ; de la décision de vendre la maison familiale détenue en indivision, pourtant transmise de génération en génération...
Les secrets ou les conflits familiaux, un temps passé sous silence, refont surface. Ce temps des « règlements de comptes » paralysent de nombreux dossiers.
Pour débloquer la situation, les parties s’engagent dans une longue et coûteuse procédure judiciaire. Or l’on constate, la plupart du temps, que le conflit repose sur un défaut de communication ne justifiant pas la saisine du juge aux affaires familiales. La médiation se présente alors comme une vraie solution.
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