La monnaie unique poursuit son déclin. La devise européenne s'est dépréciée de 10% face aux autres grandes monnaies internationales en deux ans (dollar américain, yen japonais ou franc suisse). Après avoir touché un point haut au premier trimestre 2018, l'euro n'a eu de cesse de dévisser. Quelles sont les causes de cette baisse ?
Contrairement à ce que les marchés actions nous ont donné à voir en 2018 puis en 2019, à savoir deux années aux allures totalement opposées, le comportement de l'euro face aux autres grandes monnaies internationales n'a pas dévié de sa trajectoire. La monnaie unique poursuit son déclin. Que l'on observe son évolution face au dollar américain, au yen japonais ou au franc suisse, le constat est le même : la devise européenne s'est dépréciée de 10% environ face à ces trois grandes monnaies en deux ans.
L'influence des banques centrales
Le bon sens pousse d'abord à regarder du côté des politiques monétaires. En effet, les banques centrales, de par leur action, peuvent influencer le cours des devises en augmentant ou en réduisant la masse monétaire en circulation. En pilotant les taux directeurs, les grands argentiers sont, en effet, en mesure de renchérir ou de réduire le loyer de l'argent. Toutes choses égales par ailleurs, plus le coût de l'argent sera bas et plus les agents économiques - entreprises, ménages, États - seront incités à emprunter. Ces nouveaux emprunts viendront augmenter la masse monétaire en circulation et auront - a priori - pour effet mécanique de baisser la valeur de la devise face aux autres.
Des politiques monétaires non conventionnelles qui changent tout
Cette construction logique ne se vérifie cependant plus depuis quelques années, suite à l'implémentation par les banques centrales de politiques monétaires dites non conventionnelles. Ainsi, tout au long de l'année 2017, et alors que les États-Unis avaient déjà pris le virage du resserrement monétaire, le dollar n'a fait que de se déprécier face à l'euro.
Le graphique ci-dessus illustre ce mouvement. Alors que la Réserve fédérale accélère la cadence de ses hausses de taux en 2017, le dollar, inversement, perd de sa valeur face à l'euro. Une inflexion est à noter à partir de mars 2018.
À cette date, l'euro entame un décrochage et la corrélation entre le cycle haussier des taux américains et la réappréciation du dollar se remet en place. Toutefois, ce décrochage de la monnaie unique s'observe contre les deux autres devises évoquées précédemment, ceci alors même que les argentiers suisses (BNS) et japonais (BoJ) mènent des politiques monétaires expansionnistes équivalentes à celles poursuivies par la BCE.
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