Vancouver et Toronto sont en tête des villes les plus chères, loin devant Montréal qui rattrape progressivement son retard sur les grandes métropoles nord-américaines. Les prix dans la province du Québec restent tout de même inférieurs d'environ 30% à la moyenne nationale.
Prix de vente moyen constaté en avril 2020 en $CAD |
Canada |
488 203 |
Vancouver |
1 036 000 |
Toronto |
870 100 |
Victoria |
715 700 |
Ottawa |
478 700 |
Montréal |
434 720 |
Calgary |
410 400 |
Edmonton |
313 600 |
Québec (Ville) |
277 075 |
Source : The Canadian Real Estate Association : www.crea.ca/fr/housing-market-stats/national-price-map
Des perspectives de croissance à long terme
Ces dernières années, nous avons observé une augmentation générale des prix sur le territoire. Plusieurs éléments soutiennent la croissance du marché et laissent entrevoir de belles perspectives :
- Des fondamentaux économiques solides : une croissance du PIB positive (3% en 2017 / 2% en 2018 / 1,6% en 2019) et un faible taux de chômage (6,3% en 2017 / 5,8% en 2018 / 5,7% en 2019).
- Une immigration dynamique et majoritairement économique (environ 60% des nouveaux arrivants) pour pallier le vieillissement de la population, attirer les jeunes talents et aider les secteurs porteurs en demande ou en pénurie de main d'œuvre (nouvelles technologies, informatique, jeux vidéo, agriculture, etc.). Cette population, avec un fort taux d'employabilité et un niveau de scolarité élevé, constitue un vivier de futurs acquéreurs et contribue ainsi à la croissance du secteur de l'immobilier.
- Un pays où il fait bon vivre : régulièrement mentionné dans la presse spécialisée pour sa qualité de vie, le Canada présente des atouts, tels que ses grands espaces, ses universités, la sécurité, reconnus mondialement. Il attire chaque année de plus en plus de candidats à l'expatriation.
- Des prix encore inférieurs à celui d'autres métropoles mondiales.
Une crise sanitaire qui va bouleverser ces tendances ?
La pandémie mondiale engendrée par le Covid-19 soulève un certain nombre d'interrogations. Quelles sont les répercussions possibles sur le marché immobilier canadien ?
La crise économique s'annonce majeure avec des prévisions pour l'année 2020 dégradées : -7,1% de croissance du PIB et 8,9% de taux de chômage (source : Le mensuel économique de la Banque Nationale du Canada, mai 2020
Les ventes résidentielles nationales ont connu une baisse de 56,8% en avril par rapport à mars 2020, selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble. La période de confinement a eu un impact sur la majorité des acheteurs et des vendeurs. Par conséquent, les prévisions du début d'année, qui anticipaient une hausse des prix de 5% pour l'année 2020, ne sont plus d'actualité.
Cependant, il convient de noter que ce sont avant tout la durée et l'ampleur de la crise qui détermineront ses conséquences sur le secteur immobilier et sur les prix. Si la reprise du deuxième trimestre se confirme (reprise graduelle de l'activité économique, reprise des visites immobilières physiques début mai), l'impact sur les prix sera limité, voire même totalement neutre selon les experts du secteur. En revanche, si la crise se poursuit (deuxième vague ou périodicité de la pandémie, mesures de distanciation sociale prolongées etc.), la baisse sera plus marquée.
Le taux directeur de la Banque du Canada sera également un indicateur à surveiller et pourra constituer un élément de soutien au marché (taux de 0,25% en avril 2020 vs. 1,75% en janvier 2020).
1 Chiffres arrêtés en avril 2020 : 1€=1,50$CAD