Au mois d’août, les prix du gaz ont atteint de nouveaux plus hauts en Europe, dépassant 300 EUR/MWh. Ces prix se sont répercutés sur ceux de l’électricité, dont une part importante est produite en Europe par des centrales à gaz. En Allemagne, le « baseload », prix de l’électricité en périodes creuses, a atteint 1 000 euros/MWh le 29 août, un niveau sans précédent. Depuis le début du mois de septembre, les prix ont toutefois reculé de plus de 30%, mais restent proches des précédents pics de l’hiver dernier.
Notre analyse
La récente envolée des prix du gaz, en pleine période estivale, reflète les craintes de pénurie pour l’hiver à venir. La Russie a continué de réduire ses livraisons vers l’Europe de l’Ouest, laissant à la Norvège la place de 1er fournisseur de gaz en Europe. Malgré cette situation difficile, les réserves de gaz ont été reconstituées plus rapidement que prévu au cours des derniers mois : les cuves sous-terraines sont actuellement remplies à 80% en Europe, et devraient l’être à 90% d’ici le 1er novembre, pour atteindre environ 100 milliards de mètres cubes (bcm).
Face à une consommation hivernale européenne d’environ 250 bcm, les réserves actuelles ne permettent pas d’être à l’abri du risque de pénurie. En cas d’arrêt total des livraisons de gaz russe, des restrictions s’imposeront dans certains pays, notamment en Allemagne. Néanmoins, la baisse de la demande en Europe face à l’envolée des prix, conjuguée au solide niveau des stocks, a permis de réduire les inquiétudes depuis le début du mois de septembre.
L’opinion exprimée ci-dessus est datée du 16 septembre 2022 et est susceptible de changer.
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