Après le «great repricing» de 2022, soit la pire année jamais enregistrée pour les obligations, le crédit aux entreprises va-t-il décoller?
En bref
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Les investisseurs institutionnels se tournent désormais vers le crédit aux entreprises Investment Grade pour revenir sur le marché des obligations.
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Investir dans le crédit aux entreprises de première qualité, c’est investir dans des entreprises en bonne position pour faire face à une éventuelle récession.
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Nous restons très optimistes pour les marchés Investment grade dans la zone UE et aux US, alors que la volatilité des taux s’atténue – et au vu des valorisations actuelles.
Après avoir snobé les obligations l’année dernière, les investisseurs institutionnels se tournent vers le crédit aux entreprises Investment Grade, après les turbulences de l’an dernier et alors que les hausses de taux des banques centrales semblent s’approcher de la ligne d’arrivée. Cela devrait se traduire par une volatilité plus faible des taux et une plus grande stabilité des spreads de crédit.
Investir dans le crédit aux entreprises de première qualité, c’est investir dans des entreprises en bonne position pour faire face à une éventuelle récession – même en notant que la dynamique de croissance économique s’est un peu détériorée en mars face aux remous dans le secteur bancaire.
Cela dit, il reste à voir en quoi se matérialisera le ralentissement du dynamisme de la croissance. Les économies US et de la zone UE présentent encore des marchés de l’emploi assez sains pour amortir un éventuel ralentissement.
Les spreads de crédit se sont eux aussi à nouveau réduits et affichent, dans certains cas, des niveaux de spreads proches de la récession, offrant une deuxième couche de protection.
En outre, les investisseurs devraient garder à l’esprit que depuis la survenue de la pandémie de COVID-19 en 2020, les entreprises ont renforcé leurs bilans et sont donc en bien meilleure santé.
Nous restons optimistes quant aux obligations d’entreprises, car elles devraient continuer à offrir des rendements de portage très attrayants. Nous devrions éviter l’énorme crise financière. En effet, un coup de frein de la Fed est attendu, étant donné que le resserrement des conditions de prêt pourrait avoir le même effet qu’une hausse de taux, voire plus, comme l’a suggéré le président de la Fed, Jerome Powell.
En Europe, la BCE ne devrait plus être obligée de relever ses taux aussi fortement que prévu, puisque les turbulences bancaires en Suisse devraient réduire la pression sur l’économie de la zone UE.
En fin de compte, des banques centrales plus prudentes devraient offrir aux investisseurs des opportunités de «relative value» sur nos marchés, surtout s’ils ont raté le rallye du début de l’année.
Notre cockpit d’obligations pour naviguer droit devant
Le graphique ci-dessous utilise la figure du cockpit d’un avion pour montrer les trois moteurs des rendements obligataires pour les obligations d’entreprises européennes et mondiales, sur la base des indices de référence.
La machine fonctionne comme il se doit en période de volatilité légèrement plus élevée des spreads. En effet, nous avons dit que 2023 serait différente de 2022, et on peut se réjouir de voir que la corrélation spreads de crédit/rendement de référence des obligations d’État se rapproche du négatif.
À la différence de 2022, l’élargissement des spreads en mars a été atténué par des rendements d’obligations d’État plus serrés. Ainsi l’élargissement des spreads de crédit a été compensé, tout en garantissant des performances totales positives.
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