En bref : Les entreprises de faible qualité peuvent temporairement faire des bénéfices avec plus de dettes, sacrifiant les investissements à long terme. Elles profitent aussi de facteurs exogènes temporaires ou d’une reprise cyclique. Mais ces types de croissance à court terme ne durent pas.
Le contexte de taux d’intérêt bas qui a perduré pendant dix ans après la crise financière mondiale a bien contribué à la hausse des marges nettes. La hausse des taux d’intérêt aura des effets à long terme, car la majorité de la dette des grandes entreprises US est à taux fixe, et seulement 10 % des emprunts des entreprises du S&P 500 arriveront à échéance cette année.
Quand les sources de croissance non durable reculeront, la distinction entre la croissance structurelle et celle due à des facteurs temporaires deviendra évidente. Les entreprises de qualité, conçues pour réussir en toute condition, jouiront d’une capitalisation continue, tandis que celles à vitesse linéaire peuvent être plus sensibles aux contextes tendus.
«Les meilleurs pilotes ont cette aptitude suprême à gérer toutes les situations, toutes les voitures, toutes les conditions de conduite et tous les types de course.»
Enzo Ferrari
Investir c’est souvent comme une course de F1. N’importe quelle voiture peut être la plus rapide sur de courtes périodes. Mais les meilleures sont conçues pour avoir de bons résultats peu importe le circuit et pas seulement pour atteindre leur maximum sur une ligne droite dégagée. En investissement, cela signifie obtenir une croissance régulière des bénéfices sur le long terme, avec un ensemble d’entreprises dotées des meilleurs moteurs de qualité et dirigées par les équipes de gestion les plus talentueuses. Depuis le stand, nous étudions en permanence les conditions météorologiques et l’état de la piste dans le but d’offrir des performances optimales à nos clients.
Progresser nécessite un état d’esprit à long terme
Parfois, les investisseurs se laissent abuser par des mesures brèves prises pour accroître des bénéfices d’entreprise. Ainsi, des entreprises de faible qualité peuvent temporairement accroître leurs bénéfices au-delà de leur rendement de capitaux propres sous-jacent par la dette. Cela accroît toutefois le risque financier de l’entreprise. Elles peuvent aussi atteindre leurs objectifs de bénéfices à court terme en sacrifiant des investissements à long terme, comme la R&D dans l’industrie pharmaceutique, ou les dépenses de création de marques, telles que la publicité de marque dans les biens de consommation de base. Les deux forment un risque pour la croissance durable. Les entreprises de faible qualité peuvent aussi bénéficier temporairement de facteurs exogènes, comme les plans de relance contre les effets de la COVID-19, ou profiter d’une reprise cyclique, comme la hausse des prix de l’énergie.
À court terme, les marchés tendent à récompenser les récits plutôt que les faits. Les valorisations d’entreprises à croissance rapide ont augmenté en 2020 et 2021, même pour celles qui consomment des liquidités et sans rentabilité. Mais l’excitation du marché, non étayée par de solides performances financières, conduira finalement à la déception.
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