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La semaine s’est ouverte sur un soulagement avec l’accord conclu en dernière minute aux Etats-Unis évitant un « shutdown », même si l’échéance n’est que reportée de 45 jours.
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En zone euro, les données économiques sont plus décevantes qu’aux Etats-Unis. Même si les indicateurs PMI se sont révélés, pour certains pays, plus résilients qu’attendu, ils restent sur des niveaux inférieurs à 50 ou très proches, montrant la fragilité de la situation
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Nous avons mis en place, tactiquement, une exposition neutre aux actions, le sentiment et le positionnement des investisseurs étant de nouveau assez faibles alors que la croissance américaine est encore résiliente et que la situation en Chine se stabilise.
Les marchés actions sont très dépendants de l’évolution des taux. La hausse des taux à 10 ans américains de 16 points de base en 2 jours, passant de 4,57% à 4,73%, leur plus haut niveau depuis l’été 2007, s’est transmise aux taux européens : le 10 ans allemand a touché les 3% pour la première fois depuis 2011. Cela a pesé sur les actifs risqués en début de semaine, qui ont prolongé la baisse entamée mi-septembre, sans forte distinction géographique. Une accalmie sur les taux en fin de semaine a permis aux actions de se stabiliser.
Dans ce contexte, nous avons mis en place, tactiquement, une exposition neutre aux actions, le sentiment et le positionnement des investisseurs étant de nouveau assez faibles alors que la croissance américaine est encore résiliente et que la situation en Chine se stabilise. A moyen terme, cependant, les politiques monétaires restrictives et les taux d’intérêt réels élevés vont peser sur la croissance économique et les résultats des entreprises. Ainsi, sur les taux, nous sommes positifs sur la duration qui sera un actif protecteur dans cette phase d’incertitude économique.
Actions européennes
Les actions européennes clôturent la semaine en baisse sur fond de statistiques macroéconomiques peu rassurantes avec le nouveau recul des ventes au détail pour septembre (-2,1% en volume sur un an). L’énergie sort en queue de peloton du STOXX600 en parallèle de la baisse du cours du pétrole suite à la confirmation de l’OPEP que les coupes de production n’ont pas vocation à s’intensifier.
La multinationale française des transports Alstom a subi une correction importante (-38%) après avoir abaissé significativement ses objectifs de trésorerie pour l’année. Cette nouvelle est de mauvaise augure particulièrement dans un environnement de taux de financement élevé dans la mesure où cela pourrait dégrader la note de crédit de la société.
A l’inverse, le groupe agroalimentaire Bonduelle a largement rebondi (+9%) suite à des ventes en hausse et tirées par les volumes et ce malgré une rentabilité inférieure aux attentes. La firme se montre d’ailleurs optimiste quant à la pérennité de cette tendance pour les prochains mois. Tendance corroborée dans la grande distribution par Tesco qui rehausse ses perspectives annuelles après de bons résultats pour le dernier trimestre, observant une amélioration de la confiance des consommateurs. Rebond également fort du côté de la firme de luxe danoise Pandora (+12%) qui envoie un message encourageant pour la consommation discrétionnaire en rehaussant ses perspectives annuelles après que son positionnement de « luxe abordable » lui ai permis de gagner des parts de marché, notamment aux Etats-Unis, face à ses concurrents plus exposés à la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Actions américaines
Les marchés américains perdent du terrain à l’issue des 5 dernières séances. Le S&P500 (0,94%) et le Russell 2000 (-3,47%) reculent, tandis que le NASDAQ (+0,17%) progresse timidement. Les indices rebondissent toutefois en fin de semaine avec la publication de chiffres sur les créations d’emplois dans le secteur privé inférieurs aux attentes (+89k contre 150k estimés), accompagnée d’une décélération de la progression des salaires pour le douzième mois consécutif.
Concernant les taux, les marchés anticipent dorénavant une probabilité de 50% d’un relèvement de 25 points de base au mois de novembre, contre 18% la semaine passée. Les cours du pétrole reculent fortement au cours de la semaine, le WTI atteignant un plus bas à 82.31$ suite à la publication d’un rapport de l’Agence Américaine de l’Energie indiquant une hausse des stocks et un ralentissement attendu du niveau de la demande. Les membres de l’OPEP+ ont décidé de garder au même niveau les quotas actuels de production.
Les acteurs de la transition vers les énergies renouvelables AES Corp (-15,26%) et NextEra (13,37%) souffrent des perspectives de taux élevés dans la durée. Un tel environnement alimente les craintes d’un ralentissement des investissements dans les infrastructures vertes.
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