En bref
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Les actions européennes affichent des valorisations attractives par rapport aux autres marchés régionaux d’actions et obligataires.
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Les actions européennes sont toutefois exposées aux risques d’une éventuelle récession et d’un atterrissage économique brutal. Elles sont également soumises au risque lié à la direction que prendront les taux d’intérêt.
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Des réglementations ont été mises en place pour soutenir la démarche en faveur de l’investissement net zéro, encourageant les investissements dans les entreprises ayant fait de l’investissement durable leur fer de lance. Extrait
Pourquoi les actions européennes affichent-elles des valorisations attractives ?
Les actions européennes affichent des valorisations attractives par rapport aux autres marchés régionaux d’actions et d’obligations.
Les inquiétudes planant au-dessus du cycle mondial, des coûts énergétiques et de l’inflation au sens plus large ainsi que la guerre en Ukraine ont lourdement pesé sur les flux d’actions européennes, rendant les actions européennes intéressantes du point de vue de la valorisation. Il s’agit potentiellement d’un très bon point de départ pour les rendements des actionnaires.
Même si les données économiques de 2023 ont confirmé une récession technique mineure, les bilans des entreprises européennes sont solides et, dans le cadre de notre stratégie européenne, les entreprises affichent des niveaux d’endettement très faibles, voire nuls.
Ces facteurs sont déterminants car la faiblesse des bilans en cas de tassement économique peut se traduire par une difficulté à émettre des actions. C’est ce qui s’est produit dans le secteur bancaire après la crise financière mondiale de 2008, par exemple. Si les bilans sont robustes, comme aujourd’hui, ce risque est faible.
S’agissant des banques, elles sont aujourd’hui non seulement bien capitalisées, mais la génération de capital s’accompagne également de taux d’intérêt plus élevés, qui leur permettent de verser d’importants dividendes et d’entreprendre des rachats d’actions d’envergure. La situation est aujourd’hui totalement différente de celle de la dernière décennie.
Nous pensons également que les taux d’intérêt resteront « plus élevés pendant une longue période » – nous y reviendrons plus tard – ce qui rend les arguments en matière d’investissement à long terme encore plus convaincants pour les banques.
Quels sont, d’après vous, les risques qui pèsent sur les actions européennes ?
Les principaux risques sont principalement ceux d’une récession et du type d’atterrissage économique à venir (sera-t-il doux ou brutal ?) ainsi que la direction des taux d’intérêt. Ces deux questions auront des répercussions sur l’ensemble des marchés, et pas seulement sur le marché des actions européennes.
En réponse aux préoccupations liées à la récession, les chiffres macroéconomiques européens et les rapports financiers d’entreprises révèlent que le secteur manufacturier est celui qui a été le plus durement touché par la récente morosité économique, notamment par un important déstockage cyclique. En revanche, les secteurs des services et de la consommation ont été bien plus résistants, soutenus par un niveau d’emploi élevé, une croissance des salaires, une solide épargne et une demande jusqu’alors refoulée.
Cette scission au sein de l’économie s’est reflétée dans le cours des actions des entreprises en amont, comme le secteur manufacturier, qui a vu ses bénéfices diminuer et ses valorisations se dégrader – parfois, plus fortement qu’en 2009. Parallèlement, les bénéfices des sociétés de services orientées vers le consommateur sont restés solides ; les mesures de valorisation demeurant élevées par rapport aux chiffres passés.
En cas d’atterrissage économique « en douceur », les secteurs manufacturiers en amont rebondiraient, tant sur le plan opérationnel qu’en termes de valorisations. Ces derniers ont été les premiers à entrer en récession et seront, d’après nous, les premiers à s’en sortir. En cas d’atterrissage « brutal », nous pensons que les retombées négatives sur les segments cycliques du marché seraient plus limitées compte tenu des baisses extrêmes déjà anticipées. À l’inverse, pour le segment des services et de la consommation, le risque de baisse et de valorisation serait important. Dans le cadre de notre stratégie européenne globale, notre exposition cyclique est davantage centrée sur les secteurs manufacturier et industriel. Nous nous tenons à l’écart des titres centrés sur le consommateur et les titres de services qui sont à la fois exposés au risque cyclique et de valorisation.
Pour en revenir aux taux d’intérêt, il est improbable que les taux d’intérêt renouent avec les plus-bas enregistrés au cours de la décennie qui a suivi la grande crise financière. Le taux de chômage est faible, les salaires continuent d’augmenter et l’inflation continue de dépasser la tendance. Le risque, selon nous, est que les taux d’intérêt restent élevés pendant une longue période (c’est « la Montagne de la Table » contre le « Cervin »). Les actions de croissance, ou à duration longue, telles que les valeurs technologiques, qui ont tiré parti des faibles taux d’intérêt au cours de la dernière décennie pour financer leur expansion et soutenir leurs multiples de valorisation, pourraient bien ne plus dominer les performances.
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