Sergio Bertoncini, stratégiste chez Amundi, s’interroge sur les niveaux de valorisation des obligations d’entreprise. Extraits.
« En mars, les obligations d’entreprise européennes ont fortement rebondi ; elles ont continué en avril, bien que plus faiblement (...) ».
[…]
« Après un rebond de cette ampleur, on est en droit de s’interroger quant à la marge de manœuvre restante pour un nouveau resserrement uniquement sur la base des valorisations ».
- « Commençons par le HY en euro : »
« L’inclusion des obligations d’entreprise dans le programme d’achat de la BCE (…) a fortement favorisé le rebond de cette classe d’actifs. Rebond qui a contribué à réduire l’écart entre la valeur réelle et la juste valeur des spreads du HY, qui n’est actuellement plus que de 50 pb. »
[…]
[Mais] « l’inclusion des obligations d’entreprise dans le programme d’achat de la BCE intervient alors que le rendement est négatif pour 30 % de la dette européenne et qu’il est nul pour 30 autres pourcents. Par conséquent, le risque que les spreads puissent devenir inférieurs à la juste valeur doit être envisagé. »
- Quant à l’IG en euro :
« Depuis le 10 mars, les obligations d’entreprise non-financières ont surperformé les financières de la zone euro. »
[…]
[Aujourd’hui] (1) « les spreads des non-financières notées BBB se sont resserrés (…). Les entreprises notées A ont suivi une tendance comparable ».
[…]
« Les non-financières BBB semblent en fait légèrement onéreuses par rapport à leur juste valeur(…), tandis que les financières BBB seraient légèrement bon marché (…) par rapport à leur juste valeur. »
[…]
« Pour conclure, les financières semblent donc intéressantes par rapport aux non-financières dans la catégorie des obligations IG faiblement notées (BBB). Les obligations BBB semblent aussi attractives par rapport à la dette notée A ».
EF/FL
Voir aussi
(1) Analyse achevée de rédiger au 9 juin 2016