Le contexte d'investissement en ce début d’année 2024 est très différent de celui qui prévalait il y a un an. L'inflation semble avoir atteint un pic, les taux d'intérêt vont probablement baisser et les portefeuilles équilibrés pourraient à nouveau retrouver leur rôle habituel. En soutien du Portfolio Solutions Group, le Capital Markets Group dévoile nos sept thèmes clés pour 2024.
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Prévisions du consensus
Leconsensus finira-t-il par voir juste en 2024 ? Il s’agit d’une question piège, car de nombreuses prévisions du consensus ayant associé fondamentaux économiques et performance des actifs se sont lourdement trompées au cours des deux dernières années. Les choses pourraient s’avérer différentes en 2024, en premier lieu parce que les conditions initiales ne sont pas du tout les mêmes qu’en 2023, ce qui pourrait aider le consensus à viser juste. En bref, nous suggérons une position neutre ou une légère surpondération des actions et nous dénouons notre sous-pondération de la duration pour tendre globalement vers plus de neutralité. Nous finançons ces positions en réduisant les positions à courte duration et les liquidités. -
Corrélation actions/obligations
La corrélation profondément négative entre les actions et les obligations a joué un rôle central pour les caractéristiques risque/performance attrayantes des portefeuilles équilibrés (60/40) depuis la crise financière de 2008-2009. C’était le cas jusqu’à l’apparition de la pandémie en 2020, qui a engendré une forte hausse de la corrélation. Les avantages de la diversification des obligations ont ainsi été limités, ce qui s’est avéré particulièrement problématique lorsque les obligations et les actions ont décliné au même moment en 2022. Les obligations ont connu une autre année difficile en 2023, mais lorsque nous nous projetons vers 2024, les valorisations de départ des obligations mondiales nous semblent attrayantes. Pour les portefeuilles équilibrés, surtout, nous nous attendons à une corrélation plus faible entre les actions et les obligations au cours de l'année à venir. -
Politique monétaire
L’un des débats importants du début de l’année 2023 concernait l’interrogation autour du -resserrement de la politique monétaire. En fin de compte, allait-il faire entrer l’économie en récession? Cela n’a pas été le cas, la résistance de la croissance américaine et la progression inattendue des marchés ont été le thème dominant de l’année 2023. Malgré cela, le débat sur les risques à l’horizon 2024 reste centré sur les conséquences de la politique monétaire. Nous pensons qu’il existe des risques de déclin, mais que la croissance est modérément menacée. En effet, les risques liés à la croissance s’allégeront si la désinflation se poursuit. -
Inflation
L’inflation américaine devrait ralentir de manière significative au cours des 12 prochains mois, à mesure que les chocs transitoires de l’offre et de la demande liés à la pandémie s’estompent. En fait, toutes les principales composantes du panier de l’indice des prix à la consommation (IPC) ont connu des chocs importants liés à la pandémie. À l’heure actuelle, ces effets s’inversent rapidement. Selon nous, l’indice américain des dépenses de consommation de base devrait passer de 3,5 % à moins de 2,6 % (à savoir le taux de prévision du consensus) d’ici la fin 2024.
Nous anticipons également une désinflation rapide dans la zone euro, mais pour d’autres raisons. Dans la région, comparativement aux États-Unis, nous n’identifions pas autant de signes de pression inflationniste résultant de la surchauffe des économies. Au contraire, les pressions sur l’inflation sous-jacente dans la zone euro semblent être principalement exogènes, l’inflation « importée » étant accentuée par le choc énergétique de 2022. À mesure que ces dynamiques s’estompent ou s’inversent, l’inflation devrait, selon nous, se replier à 2,0 %. -
Actions japonaises
Les investisseurs ont eu un vif regain d’intérêt pour les actions japonaises en 2023. En 2024, la question la plus importante sera de savoir si cette récente surperformance est durable. Le marché soutient actuellement le retour du -Japon et nous partageons ce point de vue à moyen terme, mais nous reconnaissons qu’il pourrait y avoir des heurts à l’avenir. Les valorisations étant désormais au même niveau que la médiane à long terme, la performance totale sera portée principalement par la croissance des bénéfices. Même si nous sommes optimistes quant aux actions japonaises pour 2024, il existe des risques à surveiller. -
Chine
Un rebond temporaire des actions chinoises est possible en 2024, compte tenu du soutien du gouvernement à court terme, des valorisations bon marché et d’un positionnement plus léger. Toutefois, les investisseurs devraient faire abstraction d’un quelconque répit, car les difficultés structurelles restent bien ancrées. Les problématiques liées à l’immobilier présentent un risque pour l'économie du pays, en 2024 et au-delà, car près de 70 % de la richesse des ménages en Chine sont liés à la valeur des biens immobiliers. Par ailleurs, nombreux sont ceux quiestiment que la prime de risque politique pour la Chine est trop élevée. -
Investissements alternatifs : Marchés privés
Les marchés privés ont connu une série de perturbations au cours des trois dernières années, pour aboutir à un ajustement des prix des actifs à un degré jamais atteint depuis la crise financière de 2008. En conséquence, de nombreux acteurs des marchés privés ont réagi en ralentissant, voire en interrompant complètement leurs engagements. Les investisseurs tentent d’identifier les opportunités et les risques qui en résultent.
Nous évaluons les opportunités dans trois secteurs distincts : les marchés qui ont déjà sensiblement réajusté les prix ; les marchés qui ont connu de modestes variations des valorisations, à des niveaux acceptables ; et les marchés sur lesquels nous prévoyons une baisse prolongée des valorisations. Nous identifions des opportunités sur tous les marchés pour l’année 2024.
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