Après Standard Life lundi, ce sont Aviva et M&G qui ont annoncé hier qu’ils suspendaient le remboursement de leurs fonds investis sur l’immobilier local.
Alors que le marché immobilier britannique est chahuté, Standard Life est le premier à avoir décidé de suspendre les remboursements sur son fonds immobilier local suite à un afflux de demandes de sortie.
Il est vrai que les opérateurs sont confrontés avec l’immobilier physique à un problème de liquidité.
Y aura-t-il un effet de contagion ? La suspension des remboursements sur ces fonds immobiliers fait immanquablement penser à la suspension de nombre de fonds monétaire en 2008.
A l’époque, c’est de la trésorerie, théoriquement mobilisable à tout moment, qui avait été bloquée avec les problèmes que l’on sait. Le cas de l’immobilier est par nature différent puisqu’il s’agit d’une classe d’actifs que l’on sait moins liquide.
Reste l’effet de contagion aux valeurs des secteurs de la finance, de la promotion immobilière, de la construction, des matériaux…
Du côté des marchés boursiers, la séance d’hier a été particulièrement difficile à Londres avec par exemple le promoteur Barrat Developpment (membre de l’indice FTSE 1000) en recul de près de 10%, quelque -44% YTD. Son collègue Persimmon est également dans le rouge (-34% YTD).
Sur le front des financières, Standard a connu une nouvelle séance négative, Schroders est à -25% depuis le début de l’année et Aviva à -27%. Quant à Prudential, la maison-mère de M&G, elle est à -21% YTD.
La contagion se propagera-t-elle aux valeurs continentales de ces secteurs ? C’est très vraisemblable.