Les petites entreprises peuvent être considérées comme le véritable moteur de l'économie européenne. Pourtant, les actions des petites capitalisations se sont inscrites en retrait par rapport au marché dans son ensemble. Il est peut-être temps de s'intéresser aux petites capitalisations et Templeton Global Equity Group nous explique pourquoi.
Principales conclusions :
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Après s'être longtemps négociées à des niveaux supérieurs à ceux des grandes capitalisations du fait de leur profil de croissance plus favorable, les petites et moyennes capitalisations européennes se trouvent aujourd'hui dans une position inhabituelle, à savoir qu'elles s'échangent avec une décote pour tout un éventail d'indicateurs financiers.
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De notre point de vue, le profil de valorisation des actions européennes de petite capitalisation est actuellement plutôt attrayant, dans le bas de la fourchette historique, ainsi que par rapport à leurs homologues de plus grande taille. Ce contexte se prête selon nous plutôt bien à de futures surperformances.
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Dans l'univers des petites capitalisations, la disparité des performances est beaucoup plus grande, de sorte que les compétences en matière de sélection des titres sont davantage mises à profit. Les petites capitalisations représentent pour nous un segment du marché où la gestion active est particulièrement importante.
En Europe, les petites et moyennes entreprises emploient plus de deux tiers de la main-d'œuvre et réalisent plus de la moitié de la valeur économique ajoutée. À bien des égards, elles peuvent être considérées comme le moteur vital de l'économie européenne. Pourtant, depuis deux ans et demi, les cours des actions des entreprises de petite et moyenne capitalisation (small- and mid-cap, « SMID ») s'inscrivent en-deça du marché dans son ensemble. Depuis le début de l'année 2024, les transactions sur le marché européen se sont largement concentrées sur un petit nombre d'actions de grande capitalisation. Les fonds SMID axés sur les petites et moyennes capitalisations, quant à eux, ont vu leurs encours de gestion fondre dans toutes les régions, 2024 représentant la troisième année consécutive de décollecte. Ces deux dernières années, les fonds SMID européens et britanniques ont connu leurs pires sorties de capitaux depuis la crise financière mondiale de 2008. Par conséquent, la classe d’actifs des petites et moyennes capitalisations est actuellement largement sous-détenue.
Après s'être longtemps négocié à des niveaux supérieurs à ceux des grandes capitalisations du fait de son profil de croissance plus favorable, l’indice SMID se trouve aujourd'hui dans une position inhabituelle, à savoir qu’il s’échange avec une décote pour tout un éventail d'indicateurs financiers, y compris le rapport cours/bénéfice de l’exercice 2,1 le rapport cours/valeur comptable, le rapport cours/chiffre d'affaires et le rapport cours/flux de trésorerie. Après avoir fortement dévissé ces deux dernières années, les actions européennes de petite capitalisation nous semblent désormais en mesure d'offrir des rendements supérieurs sur le long terme. Toutes les raisons qui ont pu justifier la prime accordée aux petites capitalisations au cours des années passées, telles qu'un potentiel de croissance plus élevé, sont encore valables aujourd'hui. Nous pensons que le recul des petites capitalisations constitue une réaction excessive à des facteurs à court terme et un exemple de pessimisme immédiat occultant des opportunités prometteuses sur le long terme.
Pourquoi maintenant ?
Les performances ont été en retrait ces dernières années, ce qui signifie que les valorisations paraissent aujourd'hui tout à fait convaincantes. Aux États-Unis, hormis une courte période de surperformance au début de la pandémie de COVID-19, les actions de petite capitalisation (incluses dans l'indice Russell 2000) sont restées dans l’ombre de leurs homologues de plus grande taille (au sein de l'indice S&P 500) depuis 2016.2 Un scénario similaire s'est déroulé en Europe, quoique sur un calendrier légèrement différent. Le véritable fossé entre les petites et moyennes capitalisations et le marché européen au sens large s'est creusé à la fin de l'année 2022 et s'est encore élargi au premier trimestre 2024.
Illustration 1 : comparaison entre le rendement total de l’indice MSCI Europe (+51,9 %) et celui de l’indice MSCI Europe SMID Cap (+32,3 %)
avril 2019 – avril 2024
Au regard des données historiques, un écart anormalement important s'est installé entre les deux extrémités du marché. L'inflation élevée et l'augmentation du coût du capital ont durement touché les actions des petites capitalisations, qui présentent souvent des bilans moins solides, une proportion plus élevée de dettes à court terme et un pouvoir de fixation des prix plus limité que celui des plus grandes entreprises.
Comme le montre le graphique ci-dessus, depuis son pic de fin 2021, le marché des petites capitalisations a connu un recul beaucoup plus marqué que celui des grandes capitalisations, de sorte que les valorisations des petites et moyennes capitalisations paraissent plus attrayantes que celles du marché dans son ensemble, avec un ratio cours/bénéfice désormais 15 % plus bas que sa moyenne sur 10 ans.
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Notes de fin :
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L'exercice 2 correspond au prochain exercice financier ou à l'exercice à venir.
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