Le scénario central : Les statistiques de prix et d’activité aux États-Unis ont continué d’animer les marchés ces dernières semaines, toujours dans l’attente du calendrier de la Réserve fédérale américaine (Fed). Après une poussée de fièvre au début du mois, les propos de Jerome Powell ainsi que des chiffres en ralentissement sur l’emploi ont rassuré les marchés de taux. C’est moins le « timing » que la trajectoire qui pèse sur la partie longue des courbes.
Si une troisième baisse semble difficile cette année, en particulier en raison du calendrier électoral, nous continuons de penser que la Fed entamera un cycle de baisse de taux courts cette année, qui sera poursuivi l’année prochaine. Du côté de la Banque Centrale Européenne (BCE), un premier mouvement nous paraît acquis en juin et trois baisses de taux d’ici la fin de l’année… sous réserve que la Fed agisse comme nous l’anticipons, afin d’éviter une dépréciation de la devise qui pourrait inquiéter la BCE sur le front de l’inflation importée, mêmes si les craintes nous semblent exagérées à ce stade.
Sur le marché obligataire, nous maintenons notre biais positif sur la duration sur les niveaux actuels, toute tension pouvant être mise à profit pour allonger la position comme à la fin du mois dernier. Nous restons également exposés à la pentification des courbes compte tenu de nos attentes des premiers mouvements des banquiers centraux.
Le marché du crédit constitue toujours notre « sweet spot » et nous avons à nouveau observé la mécanique de comportement inversée qui voit les spreads se compresser lorsque les taux se tendent, témoignant de la résilience de la classe d’actifs. À noter que les risques idiosyncratiques, qui se sont manifestés comme nous l’évoquions, n’ont pas eu d’effet de contagion sur le marché. Point positif également, un marché primaire qui reste très actif, en particulier sur le marché du crédit spéculatif à haut rendement repoussant d’autant les risques de mur de refinancement des années à venir.
Les marchés actions ont connu un accès de faiblesse sur fond d’inquiétudes sur les taux courts et de tensions géopolitiques, propices à l’encaissement d’une partie des positions de convexité que nous évoquions le mois dernier. Néanmoins, la baisse ne nous apparaît pas suffisamment ample pour mériter un passage en surpondération ferme au vu des incertitudes encore présentes. Nous maintenons donc notre vue neutre autour des niveaux actuels avec une approche opportuniste contrariante en fonction de la volatilité des marchés.
Par Éric BERTRAND, Directeur Général Délégué, Directeur des gestions, OFI INVEST
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