Brandywine Global : Malgré les spreads actuels serrés, des données techniques solides et plusieurs facteurs importants continuent à jouer en faveur du « high yield ».
Après une bonne performance depuis le quatrième trimestre de l’année dernière, les spreads « high yield » aux États-Unis restent serrés. Cependant, Bill Zox, gestionnaire de portefeuille, explique à Katie Klingensmith, spécialiste en investissement, que ces spreads ne sont pas le seul élément à prendre en compte. Il explique plusieurs facteurs importants qui jouent en faveur du « high yield ». Vous trouverez ci-dessous un résumé de leur conversation.
Bien que les spreads de crédit se soient récemment quelque peu élargis, les bonnes performances enregistrées depuis le quatrième trimestre dernier ont permis de resserrer les spreads « high yield » aux États-Unis. Cependant, ces spreads ne sont pas le seul élément à prendre en compte. Des données techniques solides et un certain nombre de facteurs importants continuent à jouer en faveur du « high yield ».
Des perspectives et des fondamentaux attrayants
S’il est indéniable que les spreads de crédit sont serrés, d’autres facteurs importants sont extrêmement favorables, ce qui confère une force considérable et des perspectives encourageantes au marché « high yield ». Les performances du marché américain « high yield » se situent autour de 8,3 %, un chiffre très convaincant.1 Le cours en dollar, qui s’établit à un peu plus de 0,91 USD, est lui aussi avantageux pour le crédit.2 Le « high yield » se trouve également soutenu par des fondamentaux solides. Les défaillances se sont stabilisées autour de 2 %, un chiffre bien inférieur à la moyenne historique à long terme.3 Enfin, la demande reste forte, en particulier hors des États-Unis, tandis que l’offre nette marque le pas.
Les équipes de gestion « high yield » ont eu près de deux ans pour se préparer à une hausse des taux d’intérêt et à une éventuelle récession. La plupart ont bénéficié d’un accès aisé aux capitaux, à l’exception des 10 % inférieurs du marché « high yield ». Les spreads sont serrés, et c’est assurément un risque important dont les gestionnaires doivent tenir compte. Toutefois, le faible niveau de défaillances, la solidité des fondamentaux et la dynamique favorable de l’offre et de la demande créent de nombreuses opportunités sur le marché. En outre, nous pensons que les fondamentaux de l’offre et de la demande vont rester favorables à l’avenir.
La volatilité des taux d’intérêt représente-t-elle un risque ?
La question primordiale pour le crédit est de savoir si la Réserve fédérale (Fed) en a terminé avec les hausses de taux d’intérêt. Il nous semble évident qu’elle ne souhaite pas de nouvelle hausse. Toutefois, l’incertitude régnant au sujet du calendrier et de l’ampleur des réductions de taux a rendu les taux d’intérêt plus volatils au cours des derniers mois. Ce type de volatilité est moins problématique pour le crédit que pour les titres obligataires fondamentaux. Avec une rentabilité d’environ 8,3 % pour le « high yield », 4,65 % pour les bons du Trésor américain à 5 ans, 4,6 % pour leurs homologues à 10 ans et un peu plus de 5 % pour les liquidités, les investisseurs ne peuvent justifier leur abandon de ces dernières que sur la foi d’hypothèses concernant les plus-values potentielles et les baisses de taux. Mais pour les investisseurs, il est sans doute plus facile de partir d’un rendement de 8,3 % et de la rareté des défaillances sur le marché « high yield ».
Tant que l’on évite les défaillances, la généreuse performance excédentaire « high yield » par rapport aux liquidités permet de prendre le temps d’observer l’évolution des différents facteurs macroéconomiques. De plus, il n’est pas très difficile de se tenir à l’écart des défaillances, puisqu’elles concernent généralement les 5 à 10 % inférieurs du marché.
Impact des taux « plus élevés pour plus longtemps »
Le « high yield » américain est majoritairement un marché à taux fixe. Une grande partie du financement a été mise en place en 2020 et 2021 à des coupons très bas. Le marché a largement fait face aux échéances de 2025 et il progresse rapidement sur celles de 2026. De nombreuses autres obligations à faible coupon n’arriveront à échéance qu’en 2027 ou 2028, et la plupart des émetteurs ont espacé leurs échéances. Ainsi, avec une structure de capital à taux fixe, le coût supplémentaire du capital découlant de taux plus élevés pendant plus longtemps n’est pas significatif. Si les taux se maintiennent à ces niveaux jusqu’en 2026, lorsque ces échéances plus lointaines commenceront à être prises en compte, le coût supplémentaire du capital augmentera. Mais les emprunteurs à taux fixe ont encore quelques années devant eux avant que cette perspective ne commence à poser problème. Cependant, des taux plus élevés pendant plus longtemps représenteront une préoccupation plus immédiate pour la dette à taux variable, comme le marché des prêts et le crédit privé, surtout si le risque de taux variable n’a pas été couvert.
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Brandywine Global
Notes de fin
1. Source : Indice ICE BofA US High Yield, 22 avril 2024.
2. Ibid.
3. Ibid.
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