C’est l’artiste contemporaine de tous les superlatifs. La chanteuse Taylor Swift, élue personnalité de l’année 2023 par Time Magazine, affole tous les compteurs. Elle est actuellement par analogie la « Magnificent » de l’industrie musicale, comme le sont les 7 magnifiques (Microsoft, Nvidia, Amazon, Tesla, Alphabet, Apple et Meta Platforms) du Nasdaq. Selon le média américain Billboard, les revenus musicaux globaux (ventes de billets de concert, de places de cinéma, d’albums, les droits sur les téléchargements, les consultations vidéo et les droits d’auteur) générés par la star ont dépassé 1,8 milliard de dollars l’année dernière.
On parle même d’une Swift-économie hyper puissante. La U.S. Travel Association a estimé, en septembre 2023, l’impact économique de sa tournée en 5 mois à 5 milliards de dollars. Billboard évoque la somme astronomique de 10 milliards de dollars pour une année pleine. Ce chiffre étourdissant inclut les ventes de billets de concert et de voyage, de produits dérivés ainsi que les dépenses en logement, en nourriture et en visites touristiques sur place.
La France ne fait pas exception avec sa venue pour 6 concerts du 9 au 12 mai à Paris et du 2 au 3 juin à Lyon. Dès l’ouverture de la billeberie le 23 juin 2023, plus d’un million de personnes se sont préinscrites pour chaque tour de chant parisien, saturant ainsi les sites de réservation en ligne, pour avoir la chance d’obtenir une place dont le prix maximal était fixé à 245,50 euros. Les entreprises, détenant des loges privées dans les 2 salles de concert en ont fait un événement commercial pour leurs clients privilégiés.
Pourtant Taylor Swift a connu les vaches maigres à ses débuts, car l’artiste a émergé dans un secteur en pleine crise, avec son premier album en 2006. Le modèle économique actuel n’a rien à voir avec celui qui prévalait jusqu’en 2000. Auparavant, l’industrie musicale vivait quasiment des ventes physiques (disques en vinyle et CD). Les révolutions technologiques sont souvent sources de transformation. Dans ce cas précis, c’est la digitalisation avec la création du format MP3, permettant la numérisation des bandes audio dans des fichiers comprimés, qui en est la cause. Le lancement de l’iPod par Apple en octobre 2001, a été l’accélérateur du déclin des revenus de l’industrie musicale.
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Editorial redigé par Arnaud Benoist-Vidal, gérant d’actifs
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