C’est la poule aux œufs d’or ! Le traitement contre le diabète et l’obésité fait la fortune de Novo Nordisk. La société basée à Bagsvaerd devrait connaître un triplement de son bénéfice par action en 5 ans entre 2021 et 2026, selon le consensus des analystes sur Bloomberg. Le sémaglutide est incontestablement une molécule miraculeuse qui devrait générer en 2026, dans sa formulation contre les deux pathologies, la somme astronomique de 275 milliards de couronnes danoises de revenus mondiaux, soit l’équivalent de 37 milliards d’euros.
Le secret de ce succès repose sur le fait que le sémaglutide est un analogue (substance médicale qui imite les effets) de l’hormone GLP-1 (Glucagon Like Peptide 1), qui régule le taux de glycémie dans le sang. Le double effet thérapeutique est qu’il active à la fois la sécrétion de l’insuline (qui favorise l’absorption du glucose dans le sang) et réduit la sécrétion du glucagon, (l’hormone qui augmente le taux de glycémie). Un miracle n’arrivant jamais seul, les médecins ont observé que leurs patients avaient une sensation de satiété.
Depuis, la molécule a été testée et approuvée contre l’obésité.
C’est le double jackpot que récoltent actuellement Novo Nordisk et son concurrent américain Eli Lilly, les deux seules entreprises à commercialiser ce type de médicament et donc à même de profiter de ce duopole. Les actionnaires se frottent les mains, puisque l’entreprise s’est vue décernée la palme de première capitalisation boursière européenne devant LVMH depuis août dernier, désormais autour des 550 milliards d’euros. Son cours de bourse bat fréquemment des nouveaux records audessus des 900 couronnes danoises, soit une progression de 68% sur un an et de 540% sur 5 ans, dividendes réinvestis. La particularité de cette société est que Novo Holdings A/S détient 28,2% du capital et plus de 77% des droits de vote et appartient à la fondation Novo Nordisk à 100%. En plus d’être une structure de contrôle capitalistique, Novo Holdings gère également la totalité des actifs de la fondation, estimés à fin 2023 à 149 milliards d’euros détenant des participations dans 170 sociétés à travers le monde, générant 4,2 milliards d’euros de revenus et de retour sur investissement.
Au-delà de tous ces chiffres et de l’aspect vénal, il convient de mesurer les bienfaits de cette molécule contre l’obésité, une maladie chronique qui constitue un fléau.
Pour accéder au site, cliquez ICI.