Édito. C'est un paradoxe pour le moins mordant. Selon un sondage de l'institut Harris pour The Guardian paru récemment, une majorité d'Américains (56 %) sont persuadés que leur économie est actuellement en récession. Mieux ! Pour 49 % des sondés, le chômage n'a jamais été aussi élevé depuis cinquante ans… Alors qu'à 3,9 %, en avril, il ne campait pas très loin de ses plus bas historiques. Autant dire que les Yankees n'ont jamais été aussi à l'Ouest. Pour la Fed qui, malgré ses calmants monétaires, peine à brider la fougue économique américaine, c'est à se taper la tête contre les murs… Les États-Unis seraient-ils un paradis de croissance peuplé de gens persuadés de vivre en enfer récessif ? C'est, au regard de la situation qui prévaut ailleurs et notamment de ce côté-ci de l'Atlantique, le - consternant - constat qui s'impose. Un pessimisme défini comme une "récession mentale" et caractérisé par un abîme entre une réalité plus ou moins mirifique et sa perception dystopique.
Alors, certes, la croissance américaine roule moins des mécaniques. Annoncée, la semaine passée, à 1,3 % sur le premier trimestre, elle tend nettement à décélérer par rapport à l'an dernier (3,4 % au quatrième trimestre 2023). Mais, la solidité du marché du travail, la hausse des salaires ou encore la forme olympique des marchés sur la première partie de l'année - dont dépend l'épargne des Américains -, devraient être des remontants pour le moral des troupes. Mais non. En réalité, cette récession mentale tient surtout à l'impact de l'inflation sur le panier de la ménagère américaine. Le PCE Core - cher à la Fed - ressorti, la semaine dernière, stable à 2,7 % témoigne d'une résilience naturelle de l'inflation corrélative à une croissance qui reste, malgré tout, plus élevée qu'ailleurs. Et bien entendu, au chapitre des coupables, c'est l'administration Biden qui est montrée du doigt (jugée responsable de cette situation par 58 % des sondés). Or dans le contexte électoral qui prévaut cette année, cette perception erronée de la réalité économique est de nature à jouer en faveur de l'adversaire politique.
Le graphique de la semaine :
Coup de frein sur la croissance américaine ?
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