Le vieil adage boursier « sell in May and go away » (vendez en mai et partez) s’est avéré plus un mythe qu’un mantra le mois dernier. Les records ont été le dénominateur commun des marchés boursiers mondiaux, laissant les investisseurs prudents dans un sentiment de frustration.
La résilience des actions a reflété l’anticipation des baisses de taux d’intérêt qui sont en passe de revigorer la croissance, les données économiques qui ont stimulé les espoirs d’un atterrissage en douceur et les solides bénéfices des entreprises dans un contexte d’optimisme autour de l’intelligence artificielle.
Dans ce contexte haussier, certains investisseurs se demandent s’ils doivent s’attendre à une consolidation, estimant que le récent rebond des actions auquel nous avons assisté rend le marché plus vulnérable aux prises de bénéfices. Nous admettons que la route risque d’être agitée, mais nous maintenons notre opinion constructive sur les actions. Les premiers signes qui ressortent des résultats trimestriels sont que les entreprises se portent plutôt bien. En réalité, la préoccupation réside dans le fardeau de la dette publique.
Comme nous l’avons indiqué dans le numéro du mois dernier, compte tenu des changements structurels liés à l’inflation et à la géopolitique, nous pensons que les actifs réels sont nécessaires, et il semble que les investisseurs soient de plus en plus nombreux à le penser, comme en témoigne la progression record d’actifs tels que l’or, le cuivre et les actions. Au sein des matières premières, les prix du cuivre sont en outre soutenus par des contraintes d’approvisionnement dans un contexte de forte demande continue liée aux dépenses d’infrastructure, aux initiatives en matière d’énergie verte et à la demande de production d’électricité qui est en partie alimentée par l’intelligence artificielle (IA). Une dynamique similaire de l’offre et de la demande affecte le cacao, où les défis climatiques jouent un rôle central.
Lors de la dernière réunion de notre Comité d’Investissement, nous avons décidé de ne pas modifier notre allocation d’actifs, après avoir maintenu notre surpondération des actions, revu à la baisse les obligations et augmenté les matières premières.
La Banque centrale européenne (BCE) a commencé à abaisser ses taux d’intérêt lors de sa réunion de juin, devançant ainsi son homologue américaine pour la première fois de son histoire. Pendant ce temps, la Réserve fédérale américaine (Fed) reste dans une position d’attente, pesant soigneusement le calendrier de ses propres ajustements de politique monétaire. Les réductions de la Fed arriveront peut-être plus tard que prévu, mais elles se rapprochent, ce qui signifie que les marchés restent soutenus.
Les années 1990 sont connues pour des nombreuses choses : l’essor de l’internet et l’expansion d’un certain nombre d’entreprises qui sont aujourd’hui des marques incontournables (Starbucks, Amazon, entre autres), et la montée en puissance du hip-hop et la musique grunge, y compris la sortie de l’album emblématique de Nirvana, « Nevermind ». Mais c’est aussi une décennie où l’économie américaine a résisté à plusieurs hausses de taux sans entrer en récession.
Dans ce numéro d’Investors’ Outlook, vous trouverez un examen plus approfondi de l’environnement économique actuel par rapport à celui des années 1990 (nous constatons de parallèles ainsi que d’importantes différences), une analyse sur les prix du cacao, et un examen minutieux des actions et des valorisations liées à l’IA.
La carte traditionnelle de la sagesse du marché est actuellement redessinée, et la capacité d’adaptation est essentielle. À l’instar de la musique et de la technologie qui ont innové à l’époque, ceux qui osent explorer au-delà des frontières conventionnelles peuvent découvrir des joyaux cachés.
En bref
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Dans le contexte haussier actuel, certains investisseurs se demandent s’ils doivent se préparer à une consolidation au motif que le récent rebond des actions rend le marché plus vulnérable aux prises de bénéfices. La route risque d’être agitée, mais nous maintenons notre opinion constructive sur les actions.
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Bien que le marché du travail américain reste solide d’un point de vue historique, les dernières données indiquent qu’il commence à se relâcher. Alors que la dette des ménages a augmenté et que les consommateurs accusent de plus en plus de retards de paiement, la question se pose de savoir s’il ne s’agit pas là des premières fissures qui pourraient entraîner d’autres dommages pour l’économie.
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Compte tenu des changements structurels liés à l’inflation et à la géopolitique, nous pensons que les actifs réels sont nécessaires, et il semble que les investisseurs soient de plus en plus nombreux à le penser, comme en témoigne la progression record d’actifs tels que l’or, le cuivre et les actions.
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