Avant l’annonce de la dissolution, la France se situait dans un contexte budgétaire extrêmement difficile.
Affichant en 2023 le plus lourd déficit public primaire de la zone euro, 3,8% du PIB, le gouvernement français après avoir déjà annulé 10 milliards de dépenses était à la recherche de 20 milliards de nouvelles coupes pour l’année prochaine afin d’éviter la « procédure de déficit excessif » de la Commission Européenne.
Pour autant, la France continuait de jouir de la pleine confiance des investisseurs, avec un spread OAT-Bund très stable à 47bp juste avant les élections. Les agences de notation comme les institutions européennes et internationales avaient admis qu’un creusement ponctuel du déficit public était possible lors de réformes structurelles, comme celles que revendiquait M. Macron, car le regain de croissance à en attendre générerait de nouvelles recettes fiscales. Le retard qu’enregistrait la France dans la réduction de son déficit devenait donc inquiétant mais pas insurmontable tant que le Gouvernement continuait à serrer la vis.
Pour consulter La Lettre du CIO AM dans son intégralité, cliquez ICI.
Par Benjamin Melman, Global Chief Investment Officer, Edmond de Rothschild Asset Management
Pour accéder au site, cliquez ICI.