Igor de Maack, gérant chez DNCA, analyse dans son hebdo « la vie des marchés » un été « sans drame ni explosion de la volatilité ». Extraits :
Brexit : « les marchés ont finalement décidé que ce vote resterait un événement géographiquement délimité car le risque pour les investisseurs n'est pas véritablement une sortie d'un pays de l'Union Européenne mais bien celui d'une sortie de la zone euro.
[…]
Les prémices du ralentissement économique pourraient d'ailleurs déjà s'y faire sentir localement : inflation des prix des produits importés (voitures et essence), première baisse des loyers depuis 2010 et érosion de 10 à 15% de la livre contre un panier de monnaies.
[Mais] pour l'instant, la confiance demeure chez le citoyen britannique peut-être revigoré par la moisson de médailles de ses athlètes aux Jeux Olympiques.
France : [La croissance] est pour l’instant toujours attendue entre 1,3% et 1,6% pour cette année. Le chômage a continué de reculer (…). Cette reprise est bien sûr tirée par la croissance de ses partenaires européens et notamment de l’Allemagne.
[…]
La France profite de la dynamique de ses entreprises et de la robustesse de la consommation, elle-même soutenue par une distribution de crédits de plus en plus massive.
Les marchés vont bientôt effectuer leur rentrée en découvrant des performances qui ont quasiment effacé tous les pics de volatilité sauf en Italie et dans le Sud de l'Europe plus généralement.
[…]
Ceux qui auront préféré les obligations souveraines des pays cœur de la zone euro dans leur allocation prétendront avoir vu le maelstrom politique européen (Brexit, référendum italien) et un effondrement de la croissance mondiale...qui n'a pas encore eu lieu.
Celles et ceux qui ont choisi l'investissement risqué en actions se seront engagés dans une voie plus volatile et plus hasardeuse malgré les qualités relatives intrinsèques indéniables de cette classe d'actifs. »
EF/FL