C’est en langage imagé que Fabrice Cuchet, patron de la gestion alternative chez Candriam, a ouvert la 16éme édition des Rencontres sur la gestion à performance absolue. La gestion alternative est vraisemblablement « le Graal des investisseurs » alors que l’on traverse une période de taux bas, de croissance anémique et de baisse des rendements sur les classes d’actifs traditionnelles.
Bref pour le gérant, la gestion alternative, sous ses multiples formes est aujourd’hui au centre des préoccupations des investisseurs. Au schéma classique où le cœur du portefeuille est constitué d’actions et d’obligations avec en satellite de l’immobilier, du non coté et de l’alternative succède aujourd’hui un schéma où l’alternatif est logé au cœur du portefeuille.
Au-delà du plaidoyer pro domo (Candriam compte dans son offre quelques 13 fonds alternatifs et s’apprête en décembre prochain à mettre sur le marché un fonds Long Short), force est de constater que l’analyse de la maison est frappée au coin du bon sens (voir notre article Long Short, la stratégie à la mode ?)
En effet, les initiatives se succèdent pour proposer des fonds décorrélés des marchés : market neutral, LS de tous genres, etc. Reste à savoir si ces gestions alternatives apporteront des réponses à la hauteur des attentes des investisseurs…
Les statistiques de Bloomberg montrent en effet que la crise de 2008 a porté un sérieux coup aux rendements dans cet univers : on est passé d’une moyenne annualisée de 8,3% avant crise à 3,3% après crise.
Un argument que Fabrice Cuchet balaie facilement : « il faut comparer ce qui est comparable : certes le rendement moyen nominal est passé de 8,3% à 3,3%. Mais si on corrige ces chiffres du taux sans risque, on est en réalité passé de 4% à 3%. La contraction on le voit est bien moins significative ».
FL/EF