Développer des prestations de services pour les vendre indépendamment de la gestion est le nouveau pari d’Amundi avec son offre Amundi Services.
L’initiative de cette nouvelle activité[1] est partie du constat que le choix de l’allocation d’actifs est devenu primordial, et doit être sur mesure. Pourquoi ? Assurément à cause des crises à répétition depuis 10 ans et des taux bas.
En effet le client final serait devenu plus « sensible »[2], avec un besoin de réactivité accru, nécessitant une information en temps réel. Mais beaucoup de gérants n’en n’ont pas les moyens techniques. Et en période de baisse des marges la maîtrise des coûts est le maître mot. D’où l’idée de passer par « une plateforme technique et opérationnelle avec un acteur unique », tel qu’Amundi.
C’est donc l’externalisation de ce service interactif supporté par toute l’infrastructure de la maison qui est proposé.
Quels sont ces services ? L’offre comprend la « tenue des positions de front-office, la vérification des règles d’investissement et calcul d’indicateurs de risque et règlementaires, l’exécution des ordres et reportings », ou encore l’interaction avec les équipes internes.
Comment les externaliser ? Il s’agit de permettre l’accès, aux sociétés de gestion de tailles intermédiaires et investisseurs institutionnels, à la plateforme d’Amundi déjà existante. Sur cet outil, la maison annonce que 98% des opérations sont en effet automatisées, qu’elle est connectée avec plus de 40 dépositaires à l’international et gère 6.000 portefeuilles à ce jour.
D’ici 2020 Amundi projette les perspectives financières de cette nouvelle offre à 5% de son PNB (Produit Net Bancaire).
A noter tout de même que la maison au 1.000 milliards d’euros d’encours n’est pas la seule à s’être lancée dans ce secteur, puisque 15 ans plus tôt BlackRock l’a fait via son offre « Aladdin » !
EV/EF
Voir aussi
[1] lancée en 2015
[2] sensible aux frais, par exemple