Contexte mitigé pour cette fin d’année avec une croissance mondiale molle et les incertitudes liées à l’élection de Trump. Néanmoins, Swiss Life Banque Privée se veut rassurant : « la conquête du pouvoir est différente de l’exercice du pouvoir » précise Alessandra Gaudio, directeur général et directeur des investissements de la maison.
Le programme du nouveau Président devrait soutenir une remontée des taux et un raffermissement du dollar, en étroite collaboration avec la Fed qui maintiendra son objectif de normalisation progressive de la politique monétaire.
Et pour cause ! Pour éviter un Krach obligataire américain, la Fed doit gérer le rythme de remontée des taux.
De plus, face aux prochaines échéances politiques, la volatilité est l’un des facteurs à intégrer, plus que jamais, dans la gestion des portefeuilles. La maison rappelle que depuis mai 2014, « 32% des mois sur le CAC 40 ont connu un écart entre le plus haut et le plus bas supérieur à 10% ».
Pour l’année à venir, la maison privilégie la zone euro pour les obligations mais également pour les actions : en effet, Laurent Geronimi, directeur de la gestion taux, constate une décoté des actions de la zone euro et des émergents par rapport aux indices actions américains.
Concernant la classe d’actif obligataire, Swiss Life BP veut jouer toute hausse des spreads, tout en restant sélectifs sur le HY et les obligations convertibles. Sur les marchés actions, les secteurs de la santé (en raison du rattrapage de valorisation) et les financières (en raison de la hausse des taux) sont préférés.
Enfin, compte tenu des incertitudes, le gérant précise que le risque est géré par de fortes positions en liquidité et « la possibilité de se couvrir par des positions vendeuses sur le marché actions ».
EF/EV