Cette problématique intéresse de plus en plus la génération intermédiaire des 50/60 ans qui, face à la dépendance de leur propres parents, se rendent compte des difficultés et prennent les mesures adéquates.
Florence Nicolas, conseillère en gestion de patrimoine chez Cholet Dupont nous répond.
Quelles solutions financières privilégiez-vous ?
L’objectif est d’obtenir du revenu complémentaire, pour éviter de devoir compter sur ses propres enfants[1]. Les placements financiers privilégiés sont donc les contrats d’assurance-vie. On est alors sur une optique de gestion de l’épargne sans forcément être sur de la prévoyance pure. De même, sont à privilégier les contrats de capitalisation et les PERP.
Quelles solutions juridiques ?
Le mandat de protection future est la solution juridique la plus conseillée. L’idée est de désigner la ou les personnes qui géreront le patrimoine de la personne qui n’aura plus les facultés mentales pour le faire. L’avantage est de scinder en deux la gestion du patrimoine : une personne peut être désignée pour gérer la partie financière, une autre pour la partie immobilière par exemple.
Si rien n’a été fait en amont, l’une des solutions est bien sur la mise sous tutelle, mais avec l’aléa de la personne désignée par le juge.
S’agissant des biens immobiliers le mieux est de créer une SCI, et de désigner un gérant qui en assure la gestion (mise en location etc). Ce montage juridique a l’avantage d’être plus souple pour la prise de décision que l’indivision, régime par défaut.
Lorsque c’est l’enfant qui est en situation de dépendance, avec une espérance de vie limitée, les parents peuvent mettre en place des libéralités graduelles ou résiduelles.
Un dernier conseil ?
Afin d’éviter les tensions familiales au maximum, il faut vendre les biens immobiliers pour créer des liquidités, plus faciles à gérer, et éviter la multiplication des interlocuteurs bancaires.[2]
EV/EF
Voir aussi
[1] Pour les frais médicaux par exemple.
[2] En cas de mise sous tutelle une personne est chargée de s’en occuper, et plus il y a de comptes plus la gestion du patrimoine est compliquée.