Benjamin Louvet, gérant spécialiste des matières premières chez OFI AM, revient dans sa note mensuelle sur l’état du marché du métal précieux après l’élection de Donald Trump. Extraits :
« L’or a surpris en corrigeant après l’élection de Trump.(…) Dans les jours qui ont suivi, la correction s’est poursuivie et même accélérée.
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Si l’élection américaine est sans doute responsable de nombre de mouvements sur les marchés (…) [cette] accélération (…) trouve plus son explication dans les rumeurs qui ont touché le marché de l’or ce jour-là : certains évoquent la possibilité que l’Inde interdise toute importation du précieux métal jusqu’au mois de mars dans le cadre de sa lutte contre l’économie parallèle.
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Rappelons que la dette des USA devrait s’établir à plus de 108 % de son PIB (…) en 2016. Dans un tel contexte, on peut s’interroger sur la remontée des taux que pourraient impliquer [« les mesures Trump »]. En effet, lorsque l’on a une dette égale à 100 % de son PIB, une remontée des taux de 1 % implique à terme une hausse de 1 % du coût de la dette.
[Ainsi], si le ralentissement économique envisageable pourrait ramener les investisseurs vers l’or, c’est bel et bien cette « prison de dettes » qui permet de rester optimiste sur l’or malgré son plongeon récent. Une hausse des taux dans un tel contexte n’est pas néfaste pour l’or. Tant que les taux d’intérêt réels restent faibles, l’or reste un actif attractif.
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Par ailleurs, l’or se comporte extrêmement bien lorsque les taux d’intérêt réels sont faibles ou négatifs, ce que garantit le niveau de la dette.
Enfin, [avec l’élection de Donald Trump], les marchés pourraient connaître un regain de volatilité (…) l’or pourrait dès lors constituer un pôle de stabilité. »
EF/EV