La Fed n'a pas surpris les marchés avec sa deuxième hausse des taux en un an mais a tracé le chemin de trois futures hausses des taux en 2017. Janet Yellen emboîte donc le pas au discours de Donald Trump qui avait endossé les habits de "cow boy monétaire" depuis son élection.
Le scénario monétaire et financier se met donc doucement en place; il reste désormais aux dirigeants politiques d'enclencher l'accélérateur du tracteur économique.
La croissance européenne continue de dépasser chaque année son potentiel de long terme (1%) et ce depuis 2014. Les divers scrutins, les vagues migratoires et les attentats n'ont, pour l'instant, eu qu'un impact limité. On observe par ailleurs déjà quelques révisions en hausse de bénéfices.
A l'inverse, les Etats-Unis évoluent en dessous de leur potentiel long terme (2,5%). Le dollar s'apprécie dans la foulée d'une politique monétaire qui se durcit visant désormais la parité.
A ces niveaux, il paraîtrait sage d'arrêter de jouer la réappréciation de la monnaie américaine face à l'euro. Les indices actions français sont bien orientés depuis déjà quelques mois malgré toutes les critiques. La perspective des élections présidentielles en 2017 pourrait d'ailleurs donner un nouvel éclairage sur le potentiel de l'hexagone si les réformes étaient faites par le nouveau gouvernement.
Forts de l'expérience de 2016, il ne faudra pas tomber dans les mêmes erreurs et surjouer les résultats des urnes.
Toutefois, la zone euro et l'Europe auront besoin d'un nouveau processus de transformation autour d'un couple franco-allemand renforcé et cohérent pour convaincre les investisseurs internationaux de revenir massivement sur les actions européennes.
Igor de Mack, gérant chez DNCA