L’entrée en vigueur du règlement Solvabilité II a-t-elle vraiment changé les choses ? Pour y répondre, les principaux acteurs du marché européen de l’assurance ont été soumis à un « stress test » pour savoir comment ceux-ci réagiraient face à deux scénarios :
- Le premier : une situation de taux bas durable caractérisée par la baisse des rendements à long terme.
- Le second : une augmentation soudaine des primes de risque combinée à une baisse des taux et une chute des marchés d’actifs… rien que ça !
Les assureurs sont-ils de bons élèves ? Il semblerait que oui, en tout cas en France. En effet, depuis l’entrée en vigueur du règlement Solvabilité II, les données de l’ACPR « confirme la bonne solvabilité du marché français ».
Plus généralement on apprend que la « résistance » de nos assureurs est dans la moyenne du marché européen.
En effet au niveau européen, les organismes ont un ratio de solvabilité moyen de 196%, y compris sur le marché français des assureurs vie. Et après simulation du premier ou second scénario, la conséquence est la même : on observe respectivement une baisse de 100 à 160 milliards d’euros de l’excédent actif sur passif pour tous les participants européens.
La recommandation générale de l’ACPR pour les assureurs français est donc « de limiter et contrôler les risques afin de préserver dans la durée leur solvabilité », on s’en doute.
Notons enfin dans le même temps qu’un rapport la Banque de France précise que « la solvabilité du marché français est largement satisfaite ». De plus, l’actif net représente de 7% à 11% du bilan de ces organismes et « les fonds propres de meilleure qualité constituent l’essentiel de leurs fonds propres totaux ». De quoi rester positifs donc.
Pour accéder à l’étude, cliquez ICI.
EV/EF