NGAM donne la vision de trois gérants, actions, obligations et investissement durable sur les enjeux de l’année 2017.
Les secteurs capables de créer la surprise ne sont pas forcément ceux que l’on attend. En effet pour le gérant actions William Nygren, 2017 amorcerait enfin une croissance qui décolle. Et si tel est le cas une chose est sûre : les secteurs à privilégier sont ceux capables de capter les profits d’une hausse des taux, à savoir les banques et sociétés financières. De même pour les sociétés énergétiques qui capteraient les bénéfices d’une hausse des matières premières.
Mais attention, le gérant insiste sur le fait que la croissance n’est pas forcément positive pour tous, notamment pour les investissements « refuges » qui «pourraient être plus risqués que les investissements perçus comme [déjà] risqués ». [1]
De manière générale selon cette logique les actions seront finalement moins risquées que les obligations à long terme. Et la maison anticipe d’ailleurs une surperformance des actions par rapport aux obligations.
De plus, il convient d’être attentif aux « obligations vertes ». En effet « si la lutte contre le changement climatique est loin d’être une priorité de Trump, d’autres domaines tels que l’eau, la distribution d’électricité et le transport ferroviaire font certainement partie de ses plans d’infrastructures. »
D’autre part, vu le contexte actuel, il faut, à long terme, s’intéresser aux valeurs technologiques et aux valeurs de santé, particulièrement dans les domaines de la médecine personnalisée, le traitement des maladies liées au vieillissement, et les soins aux personnes âgées.
Enfin, si on se penche sur le marché des USA, mieux vaudrait miser sur les valeurs de services aux collectivités si on se focalise sur l’éventuelle baisse des impôts sur la société, la hausse des dépenses d’infrastructures, et la hausse de l’inflation. [2]
EV/EF
Voir aussi
[1] C’est le cas des compagnies d’électricité, des fournisseurs de télécommunications et entreprises américaines de biens de consommation. En effet « ces entreprises, qui se négocient généralement à un ratio cours sur bénéfices inférieur à la moyenne, se vendent aujourd’hui avec des primes importantes. Or, même si elles réalisent des résultats conformes aux prévisions, reste le risque que leur ratio cours/bénéfices retrouve sa moyenne historique. Si les taux d’intérêt augmentent, (…) ce risque est réel. »
[2] D’une part car ces valeurs sont exposées à 100 % au marché américain. D’autre part car les prix de l’eau et de l’énergie sont généralement indexées sur l’inflation selon le gérant.