Alors que le consensus s’accorde sur le scénario de la reflation, Marc Riez directeur général de Vega IM s’interroge, dans sa lettre mensuelle, et atténue ce discours.
On sait que l’inflation a pour conséquence une remontée des taux d’intérêt et ce, afin d’éviter la surchauffe de l’économie.
Ce scénario a bien été intégré par les investisseurs et a généré un important flux de sortie des obligations vers le marché actions. Mais pour autant, faut-il y voir un tournant historique ?
Si la baisse des impôts et la relance des investissements en infrastructures dans un contexte de quasi plein emploi aux Etats-Unis fait craindre une surchauffe de l’économie américaine et donc une tension sur les taux d’intérêt, il en va tout autrement ailleurs : « rien dans le reste de l’économie mondiale ne laisse craindre une surchauffe », précise Marc Riez.
En effet, « la reprise chinoise est financée par du déficit public, ce qui n’aura qu’un temps (…) et la croissance européenne ne devrait pas voir d’accélération fulgurante en 2017 ».
En somme, le moment de l’inflation soutenue n’est pas encore arrivé. Les dynamiques sont encore trop faibles, tant chez les émergents que chez les pays développés.
Le mot de la fin ? « Certes les marchés actions resteront bien orientés au 1er semestre 2017, mais dans un monde où la croissance reste rare ».
EF/EV