Fidelity a mené une enquête mondiale pour connaître le sentiment des premiers acteurs de la croissance : les entreprises, via leurs dirigeants. Dans le cadre de cette enquête, l’avis de 146 analystes spécialisés dans les actions et obligations[1]ont été recueillis.
Les dirigeants devaient se prononcer sur les trois risques majeurs (cf. "L'Observatoire de l'allocation" ) que sont l’arrivée de Trump à la présidence des USA, la mise en œuvre du Brexit et les élections européennes.
Le premier constat : le sentiment est globalement positif même si des divergences entre régions persistent.
Du plus confiant au moins confiant on trouve en première position les USA où la majorité des dirigeants suivis estime que la présidence de Trump est une bonne chose pour les entreprises.[2]
Puis, en Europe les positions sont plus mitigées car 39% portent un regard positif sur cette arrivée, ce qui reste tout de même supérieur à ceux ayant un avis négatif, 12%.
L’Asie adopte quant à elle une position neutre. Ce sont les pays émergents d’Europe, le Moyen Orient, l’Afrique et l’Amérique Latine qui sont les seules régions où les répercussions post Trump sont majoritairement perçues comme négatives.
Outre Trump, quid du Brexit ? Selon l’enquête « la moitié des analystes couvrant l’Europe (49 %) et le quart de ceux couvrant l’Asie (25 %) préviennent que les sociétés qu’ils suivent sont plus réticentes qu’auparavant à investir au Royaume-Uni durant les deux prochaines années ».
Enfin, pour ce qui est des élections européennes, celles-ci seraient finalement « gérables ». Les bouleversements politiques éventuels n’affecteraient pas les bénéfices des sociétés pour 80% des analystes couvrant les régions hors d’Europe, contre 14% au sein de l’Europe qui y perçoivent des risques « significatifs ».
Finalement, nos dirigeants d’entreprises se montrent « bien plus positifs que la pensée générale ambiante », commente Michael Sayers, Directeur de recherche.
EV/EF
Voir aussi
[1] « soit la synthèse d’environ 17 000 réunions en face à face avec des dirigeants de sociétés ».
[2] Toutefois, les politiques protectionnistes qui se mettent en place autour du monde sont une source d’inquiétude à surveiller.