A en croire les astrologues chinois, l’année du Coq est l’année de la stabilité. Or rien n’est moins sûr pour Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement Carmignac, quand on voit « qui est à la tête de la basse-cour ».
Voilà donc une année au cours de laquelle les investisseurs devront se distinguer par la sélection de valeurs, la génération d’alpha.
D’ailleurs, sur la gamme obligataire, l’alpha a bien payé, explique Didier Saint-Georges : qu’il s’agisse de Carmignac Sécurité (FR0010149120) ou de Carmignac Global Bond (LU0336083497) tous deux arrivent dans le 1er quartile de leur catégorie Morningstar et affichent pour l’année 2016, une performance respectivement de 2% et près de 9,5%.
Un bémol sur la gamme actions où la performance a été moins brillante due à un univers actions mouvementé.
La maison constate le retour d’un fonctionnement normal de l’économie après une parenthèse de 10 ans et, bien que l’agenda politique européen soit chargé (et avec son lot de surprises) il faut se concentrer sur la réalité économique.
Ainsi, la croissance mondiale, même encore faible, devrait s’installer dans la durée. Pour Frédéric Leroux, gérant global chez Carmignac : « la croissance et l’inflation simultanément, c’est le retour du cycle ».
Les actions vont profiter de la croissance, notamment celles qui sont sensibles aux cycles économiques comme les matières premières, les banques et les industrielles. Elles profiteront d’abord de la croissance économique avant de souffrir de la hausse des taux.
Quant aux obligations, la maison prévoit une inflation durable. De fait, le gérant conserve un positionnement négatif sur la duration notamment des emprunts américains.
Enfin, Edouard Carmignac répond, avec une certaine ironie à la question : comment gérer le Brexit ? « J’aimerai bien savoir ce que recherche Mme May ! Toutefois, je ne suis pas sûr que le Brexit ait beaucoup d’impact en Europe, les marchés européens sont très en retard et l’activité est essentiellement tiré par l’Allemagne ».
EF/EV