Depuis plusieurs semaines la majorité des analyses macroéconomiques atteste de ce que les actions américaines se portent bien, voire très bien. C’est notamment le cas de la maison Legg Mason qui anticipe des perspectives positives pour cette classe d’actifs.[1]
Le marché aurait donc aujourd’hui complètement intégré le scénario de baisse de l’IS, d’allègement de la règlementation et de hausse des dépenses d’infrastructure proposé par Trump.
Plutôt surprenant alors qu’il y a encore quelques mois l’élection de Trump était perçue par certaines maisons comme un choc pire que le Brexit…
Quoi qu’il en soit Legg Mason l’affirme « après une période de scepticisme et de désespoir en janvier dernier, les marchés reflètent aujourd’hui un optimisme considérable. »
Aussi déconcertant que rassurant, cela s’explique heureusement pas des facteurs autres que l’arrivée de Trump.
En effet l’environnement macroéconomique plaide en faveur de cette euphorie avec une croissance du PIB de 3,5% au troisième trimestre 2016, un chiffre du chômage inférieur à 5% et des « prévisions d’inflation largement en deçà de 2 % ». On ne peut pas en dire autant en Europe où, selon la maison, « à court terme les perspectives des cours des actions européennes suscitent un scepticisme considérable ».
Aux USA les positions sont donc mitigées, avec autant de gagnants que de perdants dans l’histoire. Citons par exemple les sociétés biopharmaceutiques et d’équipements médicaux de grandes capitalisations qui sont parmi les bénéficiaires de cette possible futur politique de santé. A l’inverse, les hôpitaux pourraient pâtir de l’abrogation de l’Obamacare.[2]
En tout état de cause il ne faudrait pas être trop optimiste, les premières actions du Président Trump ne plaident pas forcément en sa faveur et surtout rien n’est encore concrétisé. L’occasion de rappeler ce vieil adage populaire : ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
EV/EF
Voir aussi
[1] Même s’il faudra attendre avant que les politiques mises en œuvre ne produisent leurs effets sur le comportement des investisseurs.
[2] Ceux-ci perdraient en rentabilité si moins d’américains étaient couverts.