C’est une période de transition souligne Alessandra Gaudio, directeur général et directeur des investissements de Swiss Life Banque Privée.
La hausse des taux aux Etats-Unis est enclenchée. En Europe, la BCE assouplit progressivement sa politique accommodante. Et le contexte économique va mieux dans la plupart des régions.
Mais, et on le sait, le futur est incertain. En cause, la politique qui prend nettement le pas sur le regard macroéconomique que l’on peut porter sur les marchés, ce qui engendre de la volatilité à court terme.
Pour SLBP, une autre façon de voir les marchés fait irruption depuis ces derniers mois : l’investisseur ne peut plus se contenter d’avoir une approche top down ou bottom up, il doit également considérer la « tweetosphère » ! Depuis « l’élection de Donald Trump les tweets sont portés au rang de paroles absolues et ont pour conséquence d’ébranler le cours des valeurs », souligne Alessandra Gaudio.
Concrètement, en 2017, la maison opte pour les actions en raison du cumul des facteurs qui leur sont favorables : inflation, sous valorisation, croissance. La zone euro sera privilégiée au détriment des actions américaines pour lesquelles la maison table sur une fin de leur sur-performance. Arnaud Bouché, gérant, précise qu’il n’est pas question pour autant de sortir totalement des marchés actions américains : « les actions américaines restent le « must have » dans un portefeuille diversifié ».
Sur le marché obligataire, la remontée des taux va se diffuser dans le monde (taux 10 ans US max 2,70% pour la maison). SLBP reste naturellement à l’écart des emprunts d’état et privilégie les obligations à taux variable et les durations courtes.
Quid des risques ? Un krach obligataire aux Etats-Unis. Si la politique de Trump est plus inflationniste que prévue, la FED sera dans l’obligation de remonter ses taux plus vite ce qui emporterait les actions à la baisse à court terme.
EF/EV