C’est en tout cas ce qu’avance Michael Albrecht, stratégiste chez JP Morgan dans son analyse hebdomadaire.
Mais qui, ou que, sont ces « esprits animaux » ? C’est une expression reprise de John Maynard Keynes et qui fait référence à notre vision optimiste de l’avenir qui influence directement les économies toutes entières.
En effet « traditionnellement, la consommation agrégée réelle est plus fortement corrélée aux anticipations futures des consommateurs qu’avec l’évaluation de leur situation présente et les anticipations des entreprises ont tendance à indiquer une progression de [leurs dépenses] ».
Et selon la maison ce phénomène d’optimisme général chez les consommateurs et les entreprises est au plus haut depuis l’élection de Trump.
Mais attention, le pas est grand entre les perspectives attractives et la réalité politique. La situation actuelle n’enchante pas forcément et les opinions sondées sont beaucoup plus modérées. « La poursuite de l’optimisme dépendra de la réalisation des attentes ».
Rien ne sert donc de se focaliser sur ce sentiment post élection. Le tout est d’analyser la situation au cours des mois suivants. En atteste l’exemple du brexit où le sentiment général s’est dégradé « avant de reprendre de la vigueur ».
Dans la situation des USA par exemple, les études attestent que même en cas de baisse des impôts, la capacité à stimuler la consommation par ce biais pourrait « en elle-même être limitée ». Les consommateurs préférant épargner pour rembourser leurs dettes que de réinjecter l’argent dans l’activité du pays.
En conséquence, la maison surpondère les actions américaines malgré leurs valorisations élevées et prend des risques sur les petites capitalisations qui présentent un béta plus élevé, et dont les revenus dépendent du marché intérieur.
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EV/EF