Stamina AM analyse l’écart de taux entre la France et l’Allemagne à 10 ans dans le cadre de la gestion d’un portefeuille obligataire.
En effet, le constat est sans appel : depuis 20 ans[1] la différence n’a jamais été aussi importante, passant récemment de 0,3% à plus de 0,7%.
Et les conséquences sont tout aussi importantes. D’une part, pour les entreprises françaises en général qui « vont devoir emprunter plus cher que les allemandes. »
D’autre part, sur la gestion d’un portefeuille obligataire. Alexis Bienvenu, gérant du fonds Stamina Patrimoine, explique que si le creusement de l’écart de taux à 10 ans est récent, cela ne veut pas dire qu’il n’ira pas en augmentant. C’est un risque, notamment avec les élections françaises qui approchent et l’hypothèse d’une sortie de la zone euro si Marine Le Pen venait à être élue.
Bien que ce ne soit pas le scénario le plus probable pour la maison, les expériences passées montrent qu’il reste possible. C’est pourquoi l’équipe de gestion a décidé d’observer dans un premier temps la tournure que prend la campagne électorale avant de préparer d’éventuelles couvertures si le risque s’amplifie.
Et dans ce contexte, une des manières de s’exposer au creusement de cet écart est de vendre les obligations françaises, et d’acheter les obligations allemandes. On rappelle en effet que si le rendement de l’OAT à 10 ans français augmente, corrélativement la valeur de l’obligation diminue.
On note également que l’écart de taux à 10 ans se constate aussi pour les autres pays européens comme l’Italie, l’Espagne et l’Autriche.
EV/FL
Voir aussi
[1] Mise à part la crise la zone euro en 2012.