Directeur des études économiques chez Lazard Frères Gestion, Julien-Pierre Nouen revient sur quelques faux semblants qu’il est bon d’appréhender.
Jusqu’à quel point Trump peut-il doper les marchés ?
Premièrement, il faut distinguer les annonces de Trump de ses actions effectives.
Il faut bien comprendre que la progression des marchés ne repose pas uniquement sur la personne de Donald Trump, mais aussi sur des indicateurs économiques qui se sont nettement améliorés.
Si les marchés actions ont été dopés depuis le mois de novembre c’est en partie à cause de l’anticipation des mesures de soutien à l’activité et aux infrastructures.
Ce phénomène devrait s’estomper, mais il convient de surveiller d’autres paramètres. A mon sens, le gros sujet sera la réforme du Code des impôts, et plus précisément une éventuelle taxe aux frontières qui pourrait avoir un impact important. Ensuite, il sera intéressant d’observer si des dispositions favorables au rapatriement des fonds seront prises.
On se place dans une approche vraiment attentiste concernant le contenu exact des mesures.
Quel poids accorder aux pays émergents dans un portefeuille ?
Les émergents sont importants car ils contribuent positivement à la croissance mondiale depuis un bon moment. Il est bon d’en avoir pour diversifier le portefeuille, toutefois il faut bien tenir compte de la forte volatilité de ces marchés lorsqu’on y investit.
Par ailleurs, on sort actuellement d’une période de sous-performance des émergents, et je pense qu’on peut être optimiste pour la suite. En effet, il y a par exemple une corrélation entre les marchés émergents et les prix des matières premières où on constate une tendance un peu plus favorable sur les derniers mois.
Votre fait d’arme professionnel ?
Mon fait d’arme professionnel, je le vis chaque jour chez Lazard. Je suis très fier de pouvoir compter sur une bonne équipe de collaborateurs, avec laquelle nous essayons de construire une recherche économique efficace et qui puisse plaire au plus grand nombre.
YK/FL