Aux USA, les fonds indiciels arrivent à leur paroxysme après que la SEC (Securities and Exchange Commission), l’équivalent de l’AMF, ait reçu trois demandes d’approbation pour la création de fonds indiciels cotés dédiés au Bitcoin.
On rappelle que les fonds ETF ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice, à un coût assez faible en termes de frais de gestion.
La valeur répliquée ici serait donc celle du Bitcoin, une « e-devise », comprenez par là une monnaie virtuelle. Pour obtenir une telle monnaie, l’investisseur peut notamment passer par une plateforme de change qui convertit des devises classiques en bitcoins. [1]
L’une des raisons de création de tels fonds serait d’attirer des investisseurs institutionnels sur cette « cryptomonnaie », marché jusque-là jugé trop volatil et risqué par ces derniers. Et pour cause on se demande quelle est la valeur intrinsèque de cette monnaie ! Rien qu’en 2016, les variations de la valeur du bitcoin au cours d'une journée tournaient autour de 10%, et près de 40% à une séance de 2013, nettement supérieur à celui des devises classiques.
Et le comble : la spéculation qui a suivi ces demandes de création a eu pour effet de booster à un niveau record le cours du bitcoin sur les plateformes d’échanges.
Certes l’investisseur a aujourd’hui des raisons de se tourner vers la gestion passive. Notamment, quel intérêt de « payer un gérant » si celui-ci ne fait pas mieux que le marché ? Toutefois, on ne voit pas bien en quoi « payer » pour obtenir du virtuel, donc payer pour finalement… rien, serait mieux.
On notera pour l’anecdote que l’une des demandes d’autorisation a été faite par les jumeaux Cameron et Tyler Winklevoss, qui ne sont autres que les rameurs olympiques anciennement étudiants à Harvard et qui avaient revendiqué la création du réseau social Facebook aux côtés de Mark Zuckerberg.
EV/FL
[1] Il existe par exemple 79 points de vente qui vous proposent de transformer vos euros en bitcoins.