Alain Zeitouni, responsable de la gestion multi-actifs chez Russell Investments, livre son analyse sur les thèmes qui pourraient stimuler les marchés financiers.
Au menu, l’inévitable « effet Trump » omniprésent depuis quelques mois, les mutations de l’allocation obligataire, et un regard mesuré sur les émergents.
La tendance insufflée aux USA par Trump devrait se poursuivre dans le cadre des « anticipations relatives aux politiques de la nouvelle administration [qui] ont ravivé l’appétit des investisseurs pour le risque ». En outre, la maison relève qu’il faudra observer avec attention l’évolution de la marge bénéficiaire des entreprises américaines, qui pourront profiter des propositions de réduction d’impôt et de la relance budgétaire.
Face à la hausse inexorable des taux, la maison envisage clairement un phénomène de mutation « nécessaire » dans le domaine de l’allocation obligataire. Ainsi, elle propose d’adopter une nouvelle approche de la diversification qui ne serait pas uniquement basée sur l’investissement en obligations d’Etat, en y intégrant de la « dette hybride ou de la dette à taux variable ».
Sur les émergents, le gérant livre une opinion mesurée et se place dans une position d’attente malgré des « valorisations attrayantes ». En effet, des doutes planent face à la possible remontée du dollar qui pourrait exposer les marchés émergents à une crise de liquidités.
En termes d’allocation, la maison a tranché pour un positionnement défensif au cours de l’année 2016 qui a connu un « contexte macroéconomique turbulent ». En somme, Alain Zeitouni compte bien rester « prudent à court terme pour se renforcer sur les creux de marché ».
YK/EF