Laurent Gaetani, directeur général chez Degroof Petercam Gestion, livre ses perspectives d’allocation pour 2017, « entre optimisme et vents contraires ».
Premier constat positif : « l’activité n’a jamais été aussi forte depuis un long moment ! ». On attend par exemple une croissance de 0,4% en zone euro pour cette année, tout comme une « inflexion positive de la croissance » sur les émergents. Attestant également d’un horizon rassurant, le PMI manufacturier croit depuis août 2016, aussi bien aux Etats-Unis qu’en zone euro.
Concernant les marchés actions, « l’effet Trump » a dopé l’aversion au risque des investisseurs. Toutefois, on se demande si le fait que Wall Street soit au plus haut ne conduira pas à une explosion des valeurs. La maison se veut optimiste et n’anticipe pas de crise majeure à venir de ce côté mais simplement « une possible respiration de 5 à 10% ». De plus, l’évolution de la bulle de crédit en Chine[1] doit être surveillée de près.
Coté obligataire, le gérant attend les échéances électorales à venir, notamment en France. En effet, si les candidats Macron ou Fillon étaient élus, l’écart des taux français et allemands s’amenuiseraient. Aux USA, le gérant estime que les taux « font déjà le travail de la Fed »[2] et qu’il faut être patient afin de savoir si le président américain ira au bout de son programme.
En termes d’allocation, la maison se veut pragmatique mais prudente. La grande rotation[3] serait attendue pour 2018, 2017 étant perçue comme « une année de transition ». Elle entend ainsi bien profiter de « l’effet Trump » en se renforçant sur les actions, notamment en Europe où elle attend un record de distribution de dividendes. Si elle ne délaisse pas totalement les obligations d’Etat, elle privilégie les obligations convertibles « en adéquation avec l’environnement actuel ». Enfin, la maison se positionne sur l’or dans lequel elle voit une contrepartie intéressante à l’inflation.
YK/EF
Voir aussi
[1] le taux d'endettement du pays se situe actuellement à 270% du PIB
[2] Entre 2,3% et 2,5% à 10 ans
[3] Entre actions et obligations