Dans sa dernière livraison, « d’une élection à l’autre », Bernard Aybran, patron de la multigestion chez Invesco AM, se montre confiant. Surtout sur les marchés européens.
Les performances flatteuses : près de 2% YTD pour le CAC40, près de 3% pour le Footsie, plus de 4% pour le DAX, 5,60% pour le S&P500… C’est peu dire que depuis le début de l’année les indices sont bien orientés. Mais les arbres ne montant pas jusqu’au ciel, faut-il craindre après une embellie printanière un retour de bâton ?
Pour Bernard Aybran, les raisons d’être confiant sont plus nombreuses que celles d’être inquiet. D’abord au niveau de la macro-économie : « il existe plusieurs facteurs fondamentaux qui soutiennent l’inflation ; en particulier la Chine n’exporte plus de déflation : les prix à la production chinois ont connu une forte hausse sur les derniers trimestres ».
Surtout, les niveaux de valorisation ne sont pas extravagants. Certes, les actions américaines « sont chères par rapport à leurs valorisations passées ou par rapport aux autres régions » avec un PER attendu à 17 en 2017. Mais… le phénomène n’est pas nouveau souligne-t-on chez Invesco, et les baisses d’impôts annoncées Outre-Atlantique pourraient bien être un puissant levier.
De ce côté de l’Atlantique, on table sur un PER 2017 de l’ordre de 14, un niveau jugé « raisonnable, voire attractif ». D’autant qu’en moyenne, les dividendes devraient produire un rendement de plus de 3%, contre 2% aux Etats-Unis.
Même s’il s’accorde à juger « le chemin mouvementé », Bernard Aybran plaide pour des perspectives positives, alors même que « les anticipations de bénéfices pour l’année 2017 ont été revues en légère hausse pour les actions mondiales ».
Moralité, le gérant est acheteur sur les actions européennes. Sans être négatif sur les actions américaines.
FL/EF