« Les élections législatives néerlandaises marquent le coup d’envoi d’une séquence politique à haut risque pour les marchés.
(…) Les élections du 15 mars constituent un véritable test de la vigueur de l’extrême-droite en Europe. Elles [font] office de baromètre concernant les prochaines échéances politiques. Un score moins important que prévu pour le parti de Geert Wilders (1) viendrait rassurer les marchés.
Dans un peu plus d’un mois, les Français se rendront aux urnes pour élire le prochain Président de la République. Contrairement au vote en faveur du Brexit ou à l’élection de Donald Trump, l’élection présidentielle française comporte deux tours. Par conséquent, les investisseurs ne tablent pas sur une victoire de la candidate de l’extrême-droite. Même si Marine Le Pen remportait le scrutin, un Frexit n’en est pas pour autant acquis (2).
Dans ce contexte d’incertitude politique, nous sommes toujours structurellement favorables aux actions mais réduisons tactiquement nos positions.
Nous redoutons que les marchés - particulièrement enthousiastes - prennent insuffisamment en compte les risques politiques. Du côté des marchés obligataires, la volatilité des spreads des obligations de la France et de l’Italie s’est accrue et les swap spreads européens se sont tendus.
Toute accélération de l’inquiétude politique au sein de ces deux pays du G7 pourrait très bien avoir un impact matériel sur l’ensemble des marchés. Au cours des prochains mois, l’anticipation et l’achat de protections vont devenir de plus en plus importantes pour les investisseurs. »
François Raynaud, gérant allocataire chez Edmond de Rothschild Asset Management
FR/EF
Voir aussi
- Geert Wilders, candidat anti-islam et europhobe du Parti de la Liberté (PVV)
- Elections législatives en juin 2017, tenue d’un référendum