On fait le point avec Igor de Maack, gérant chez DNCA sur le contexte macro éco et politique.
Les choses s’améliorent tant aux Etats-Unis qu’en Europe. D’un côté de l’atlantique la Fed signe un retour à la normalisation de sa politique monétaire et de l’autre côté, les fondamentaux économiques retrouvent des couleurs.
En somme, il semble que les points de vigilance tendent à s’amenuiser. Mais la prudence est encore de mise :
- Même si D.Trump a, contre toute attente, « raffermi la confiance des consommateurs et des investisseurs américains », le Congrès reste la principale bête noire du Président américain.
- Les élections françaises sont, selon Igor de Maack, le « dernier point focal de l’évolution des marchés financiers ».
- la hausse des taux se fait attendre : « la divergence des politiques monétaires commence à avoir un impact trop important sur les évolutions des monnaies entre elles (euro et dollar) ».
Par ailleurs, le spécialiste rappelle que les sondages ne laissent pas entrevoir à ce stade une victoire de l’extrémisme.
Comment cela se traduit sur les classes d’actifs traditionnels ?
Les actions européennes bénéficient de la reprise économique. Il est toutefois important d’être sélectif et d’éviter les pièges tenant à la valorisation des actions. En clair, il est question de sélectionner les secteurs « pouvant surprendre sur la progression de leurs bénéfices », conseille le spécialiste (1).
Quant aux obligations, elles restent naturellement sous le coup d’une hausse des taux. Les durations courtes devront être privilégiées « pour saisir les opportunités futures lorsque la courbe des taux se déplacera. »
Finalement, on y voit un peu plus clair, voilà une analyse qui tend à rassurer : « la zone € pourrait de nouveau apparaître aujourd’hui comme une zone d’investissement attractif…pourvu que le dernier obstacle politique soit franchi sans trop d’encombres ».
EF/FL
Voir aussi
- Les thématiques values et grandes capitalisations boursières françaises et européennes (notamment celles de l’Europe du Sud) doivent être reconsidérées dans les allocations, note le gérant.