Les prochaines échéances inquiètent. Concrètement comment cela se traduit-il dans les portefeuilles ? Analyse de Samy Chaar et Stéphane Monier, économiste et responsable des investissements chez Lombard Odier. Extraits :
« La valorisation des actifs européens reflète actuellement les risques d’une année politique chargée (1), et des résultats électoraux favorables pourraient supprimer une grande partie de la décote européenne. (…) De solides opportunités d’achat se présenteront et [nous] avons commencé à réduire notre sous-pondération des actions européennes. »
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Le franc suisse est intéressant pour couvrir le risque politique européen. Il constitue un placement refuge plus naturel que l’or ou les bons du Trésor américain si les investisseurs ont des inquiétudes concernant la monnaie unique.
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L’éventualité d’une présidence Le Pen a commencé à mettre les marchés sous pression.
Une victoire du Front National (2) pourrait bien menacer la survie du projet européen à long terme, tandis qu’à court terme, elle pourrait mettre à mal la reprise de la région.
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[Par ailleurs], les actifs français seraient certainement vendus par les investisseurs internationaux car les incertitudes concernant la mise en œuvre des politiques du Front National pourraient s’avérer dangereuses, notamment en ce qui concerne la conversion des actifs en euros en actifs en francs français.
Il convient de signaler qu’un système monétaire dual (franc/euro) n’a jamais fonctionné par le passé. Les fondamentaux du nouveau franc et de l’euro ne seraient pas considérés comme équivalents. (3)
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Une sortie de la France de la zone euro pourrait forcer les investisseurs à augmenter les primes de risque sur l’euro et sur les actifs en euros de manière générale.
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Nous ne pensons toutefois pas en arriver à cette extrémité car la nature du système électoral français rend une victoire de Marine Le Pen improbable.
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EF/FL
Voir aussi
(1) Au 17 février 2017 les actions européennes s’échangent à environ 14 fois les estimations bénéficiaires du consensus Bloomberg 2017, contre 18 fois pour les homologues américaines.
(2) Mesures clés du parti :sortie de la France de la zone euro et tenue d’un référendum sur l’adhésion à l’Union européenne
(3) La monnaie perçue comme la plus forte des deux (l’euro) sera thésaurisée, tandis que la monnaie la plus faible (le franc) sera dépensée et perdra de la valeur, empêchant la Banque de France de maintenir un quelconque ancrage.