Un gimmick marketing plutôt bien fait que toute l’équipe a apprécié.
Quelques jours avant le match d’ouverture de la coupe de monde de rugby, Euler Hermes, leader mondial en assurance-crédit, se prête au jeu des pronostics. La France fera-t-elle une percée décisive dans la compétition mondiale ? Analyse et prévisions des favoris de chaque poule.
Poule A
Australie
Angleterre
Fidji
Galles
Uruguay
Euler Hermes mise sur l’Angleterre : un XV de la rose offensif mais fragilisé
Le pays organisateur de la compétition aura de vrais atouts sur le terrain économique. Il pourra compter sur une consommation des ménages toujours très offensive et un climat des affaires résilient malgré les tensions. Les anglais devront cependant surveiller leurs arrières : la croissance du pays reste forte mais a montré cette année quelques signes de faiblesse (2,4 % en 2015 après 3,0% en 2014). La menace du « Brexit » continue de faire trembler la mêlée, le Royaume-Uni étant fortement dépendant de l’étranger en termes d’investissement (en provenance des Etats-Unis, de l’Asie et de l’UE), mais également d’importations de l’UE (50%). Elle met à mal la confiance des entreprises et restera un risque politique tenace d’ici 2016. La première hausse des taux directeurs depuis 2009 par la Banque d’Angleterre, attendue au S1 2016, même si progressive, rendra la gestion des coûts de financement des entreprises plus difficile.
Note risque pays : faible (AA1)
Indice de défaillances : -3% en 2015 et +6% en 2016
Poule B
Afrique du Sud
Ecosse
Etats-Unis
Japon
Samoa
Euler Hermes mise sur l’Afrique du Sud : la puissance régionale ne suffit pas pour s’imposer
Le pays a des atouts indéniables comme les plateformes de services avancées, qui permettent aux entreprises d’avoir un accès facilité au marché africain. Le climat des affaires reste porteur pour le moment et les délais de paiement sont relativement courts et stables (50 jours en 2014). Mais le meneur régional est désormais talonné par le Nigéria, nouvelle puissance économique sub-saharienne, et ses problèmes structurels profonds tels qu’un déficit marqué d’infrastructures l’empêche d’utiliser pleinement son potentiel. Malgré une dépendance réduite aux minerais (qui représente désormais 13% du PIB), l’économie sud-africaine s’essouffle à cause de la volatilité des matières premières, du ralentissement de la Chine et des anticipations de remontée des taux de la Fed. La victoire finale semble donc s’éloigner pour les Springboks…
Note risque pays : faible (BB1)
Indice de défaillances : +1% en 2015 et 0% en 2016
Poule C
Argentine
Géorgie
Namibie
Nouvelle-Zélande
Tonga
Euler Hermes mise sur la Nouvelle-Zélande : Les All blacks ne font plus peur
Le pays possède de solides fondamentaux : une croissance à +2,2% en 2015, couplée d’une inflation relativement stable et modérée (0,7%), d’un taux de chômage faible, d’une proximité avec les zones asiatiques en croissance et des finances publiques saines… Pour autant, le Aka ne suffira pas cette fois pour s’imposer. La Nouvelle-Zélande reste très dépendante de la santé du géant chinois, qui absorbe 20% de ses exportations, et du secteur agricole qui souffre d’une importante dépréciation des prix des produits laitiers. La conjoncture actuelle est donc peu favorable pour les All-Blacks. Sauront-ils braver les éléments pour conquérir le trophée ?
Note risque pays : faible (AA1)
Indice de défaillances : -16% en 2015, 0% en 2016
Poule D
Canada
France
Irlande
Italie
Roumanie
Euler Hermes mise sur la France : la nécessaire transformation de l’essai
Si les bleus n’apparaissent pas spontanément favoris dans la compétition au vu des résultats passés (trois années consécutives de croissance inférieure à 1%, un point bas inédit depuis la seconde guerre mondiale et un taux de chômage toujours très haut), ils ont certains atouts qui pourraient créer la surprise cette année, notamment car la confiance est de retour : les chefs d’entreprise n’ont pas été aussi confiants depuis l’été 2011 ! La consommation continue d’augmenter à un rythme soutenu comme l’atteste la croissance des ventes de détail, en hausse de +2.6% sur 1 an en mai. La France bénéficie donc d’un bel alignement qui devrait permettre de marquer des points, à la condition de prendre un peu de vitesse pour atteindre +1,2% en 2015 et +1,5% en 2016. La vigilance reste de mise au niveau des défaillances : attendues en léger repli, elles restent à un niveau très élevé, symptômes d’un maul France toujours soumis à de fortes turbulences. D’autant que l’évolution des chiffres d’affaires attend toujours sa remise en touche: un léger mieux à +0.5% dans l’industrie sur un an, mais une forte baisse de -3.2% dans le bâtiment.
Note risque pays : faible (AA1)
Indice de défaillances : -1% en 2015, -3% en 2016
FL/VL