A lire ce matin dans Les Echos, une analyse de Patrick Artus, chef économiste et membre du comité exécutif de Natixis.
« Bien entendu, les difficultés de l’économie mondiale ne viennent pas seulement de la Chine. De nombreux pays émergents (Brésil, Turquie, Afrique du Sud, Inde…) souffrent de graves problèmes d’offre : insuffisance de la main-d’oeuvre qualifiée, de la production d’électricité, des infrastructures de transport.
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Mais le choc qui vient du ralentissement de la croissance de la Chine est considérable. Il faut d’abord mesurer correctement ce ralentissement. Le chiffre officiel de la croissance de la Chine (7% sur un an au deuxième trimestre 2015) ne correspond pas du tout à la réalité.
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Quand on examine l’évolution, en Chine, de la production d’électricité, de ciment, d’acier, de textile, des importations, du fret…, on conclut que la croissance de la Chine en 2015 est très probablement comprise entre 2 et 3 %, contre 7% officiellement et près de 8% en 2013. Le « hard landing » (freinage brutal) de l’économie chinoise n’est donc pas une menace pour le futur mais une réalité déjà présente.
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Un recul de 5 points de la croissance de la Chine conduit à une perte de croissance de l’ordre de 1 point au niveau du monde. »